La crue et la pluie compliquent les cultures

Selon la Financière agricole du Québec, plus de 10 000 hectares de terres cultivés ont été inondés le printemps dernier.

La crue historique qui a frappé l'Outaouais ce printemps et les averses qui se multiplient cet été rendent la vie difficile aux agriculteurs de la région.


Dans son bilan régional de mi-saison, la Financière agricole du Québec rappelle que les mois d'avril et de mai ont été marqués « par des températures sous les normales et des précipitations bien supérieures à la normale ».

« Toutes ces conditions exceptionnelles ont rendu très difficiles, et parfois impossibles, les semis qui se sont effectués tardivement, note la Financière agricole. Des prorogations de la date de fin des semis pour le blé, le maïs-grain, le soya et les pommes de terre ont donc été nécessaires. »



C'est donc entre le 7 et le 15 juin qu'ont eu lieu les derniers semis. La fauche de foin a aussi commencé tardivement, le 7 juin, et sa progression s'est faite « très difficilement par la suite ».

La pluie demeure par ailleurs omniprésente et abondante depuis la fin de la crue printanière, tandis que les températures sont fréquemment sous les normales saisonnières.

« L'humidité du sol demeure excessive, indique la Financière agricole. Toutes ces conditions rendent difficiles et retardent les travaux aux champs. Le développement des cultures demeure en retard en raison des semis effectués tardivement et des conditions climatiques qui prévalent depuis. »

Le directeur du centre de services de Gatineau de la Financière agricole, Benoît Rioux, souligne dans un communiqué que le Programme d'assurance récolte se veut ainsi « un outil avantageux de gestion des risques, qui permet de sécuriser les revenus issus des récoltes lors de conditions climatiques difficiles ou de phénomènes naturels incontrôlables ».



Dans l'ensemble du Québec, la Financière agricole estime qu'environ 10000 hectares de terres cultivées ont été inondés ce printemps, de sorte que 93 clients ont ouvert des « avis de dommages » à la suite de la crue.

Toujours à l'échelle provinciale, la récolte de sirop d'érable « a été très bonne, voire exceptionnelle, dans toutes les régions ».

« Dans la majorité des régions, les rendements des céréales, du maïs et des protéagineuses s'annoncent autour des moyennes, précise aussi la Financière agricole. Cependant, on estime qu'ils seront inférieurs aux moyennes dans les régions de Chaudière-Appalaches, de l'Estrie et de l'Outaouais. Quant aux pommes, aux pommes de terre et aux bleuets, les rendements devraient être autour de la moyenne. »