Le lieutenant-colonel Éric Landry, qui commande l'Unité d'intervention immédiate des Forces armées canadiennes entre Fort-Coulonge et Rigaud, a confirmé au Droit que plus de 200 militaires supplémentaires joignaient les effectifs déjà en place dans les zones inondées sous son commandement. Cela porte le nombre de soldats présents en Outaouais à environ 400.
Un groupe s'est dirigé dans le secteur du Pontiac et l'autre vers Rigaud, où la situation sur le terrain n'était pas du tout la même que celle à Gatineau en milieu de semaine.
« Mes troupes sont réparties entre Fort-Coulonge et Rigaud, explique le lieutenant-colonel Landry. Il se vit des situations très différentes sur le territoire présentement. L'eau baisse à Gatineau, alors qu'il n'y a pas encore de véritable décrue à Rigaud. »
Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, de passage dans les secteurs inondés de Gatineau, à indiqué que les Forces armées déployaient présentement 460 militaires supplémentaires sur tout le territoire du Québec, ce qui porte à 2300 le nombre de soldats actuellement déployés dans la province.
Le 12e Régiment blindé des Forces armées agit comme unité d'intervention immédiate depuis le 1er avril 2016. Il s'agit du premier déploiement de ces troupes qui venaient de participer à un exercice de simulation d'inondation à la mi-avril.
« Je n'ai jamais vécu de situation d'inondation comme celle-là, mais j'ai répondu par le passé à des événements comme la Crise du verglas en 1998, se souvient le lieutenant-colonel Landry. Nous avons tous appris en 1998 et lors des inondations de 2011. Le premier constat que j'ai fait en arrivant sur le terrain c'est que la Ville de Gatineau était en parfait contrôle de la situation. Les équipes du directeur régional de la sécurité civile, Gaëtan Lessard, sont en plein contrôle partout sur le territoire de l'Outaouais. Ils sont excessivement efficaces pour colliger l'information, à répondre aux besoins des citoyens et à traduire ces besoins en ressources militaires complémentaires. »
L'un des rôles clés joués présentement par les troupes du lieutenant-colonel Landry en Outaouais, notamment à Gatineau, est de faire une première analyse de l'état des infrastructures dans les zones qui ne sont même plus accessibles aux véhicules d'urgence habituels.
« On utilise des bateaux d'assaut et des véhicules de combat capable d'aller dans ces secteurs, dit-il. On vérifie l'état des routes et des ponts. On identifie les endroits qui pourraient être problématiques et nous transmettons l'information. »