Le Droit a appris que les détenus purgeant leurs peines pendant les fins de semaine sont dérangés par l'insecte indésirable, dans les cellules du sous-sol du palais de justice de Gatineau, dans l'édifice Jos-Montferrand.
La situation perdure depuis au moins quatre semaines, a fait savoir un justiciable sous le couvert de l'anonymat, lundi dernier.
Non seulement les punaises de lit étaient bien présentes, mais les cellules sont toujours occupées au-delà de leurs capacité d'accueil.
« Nous sommes une trentaine pour trois cellules, dit le détenu. On nous place même dans des cellules réservées aux femmes parce qu'il manque de place. »
Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, qui est responsable de la gestion des centres de détention, Olivier Cantin, a confirmé nos informations, en précisant que les autorités tentaient de remédier au problème.
« Nous avons constaté la présence de punaises de lit au quartier cellulaire du palais de justice de Gatineau, dit M. Cantin. Plusieurs mesures ont rapidement été mises en place par l'établissement de détention de Hull pour remédier à la problématique. Des démarches ont immédiatement été effectuées auprès de la Société québécois des infrastructures afin qu'un professionnel en la matière intervienne pour résoudre la situation. En outre, les vêtements des personnes incarcérées ont été nettoyés. »
Le ministère a déclaré la situation « sous contrôle », cette semaine, prévoyant que les détenus seraient plus confortables, lors du congé pascal.
« Nous assurons un suivi, tout en suivant les recommandations du professionnel, pour nous assurer que la situation soit bel et bien résorbée. »
Le détenu ayant alerté Le Droit affirme que d'autres ont souffert de problèmes de peau, lors de leur séjour derrière les barreaux.
« Quant à cela, nous serions aussi bien d'être transférés à la prison de Gatineau (rue St-François dans le secteur Hull). On dort là-dedans, nous autres... »