Rencontre publique tendue à Pontiac

L'entrepreneur Jean-François Aumont a interpellé le maire Roger Larose pendant la période de questions.

Des échanges musclés se sont déroulés à la salle communautaire de Luskville, mardi soir, entre le maire de Pontiac, Roger Larose, des membres de l'administration et des entrepreneurs locaux après la publication d'un article du Droit sur des gestes posés par un ex-employé contractuel de la municipalité.


N'ayant pas atteint le quorum, la séance du conseil municipal de Pontiac qui devait avoir lieu mardi soir a été reportée. Le micro a tout de même été offert à la poignée de citoyens qui s'était déplacée afin de poser leur question au conseil municipal ou à la direction générale.

L'entrepreneur en excavation Jean-François Aumont et son épouse, Kim Hébert, ont tour à tour questionné et accusé le maire d'avoir menti dans son entrevue accordée au Droit. Rappelons que M. Aumont a enregistré des conversations avec M. Larose et l'ex-chef des travaux publics de Pontiac, Frank Fiorillo.



Mme Hébert a notamment affirmé que le maire savait que M. Fiorillo avait tenté de personnifier un enquêteur de l'UPAC au moment de le congédier, alors qu'il a indiqué le contraire en entrevue au Droit. Même chose en ce qui a trait aux manoeuvres entreprises par l'ex-chef des travaux publics pour modifier la liste de prix soumise à la municipalité par M. Aumont.

Jean-François Aumont soutient avoir fait jouer des extraits des enregistrements de Frank Fiorillo durant une séance du conseil municipal tenue avant le congédiement de ce dernier. Les échanges sont toutefois devenus plus intenses lorsque la municipalité a été accusée par Kim Hébert d'avoir trop attendu avant de congédier M. Fiorillo - ou à tout le moins de l'affecter à d'autres tâches -, citant un épisode de voies de fait qui serait survenu à l'automne 2016.

Le directeur général, Benedikt Kuhn, a alors pris la parole pour faire valoir le droit à la présomption d'innocence des employés de la municipalité. Il a insisté pour dire que des vérifications doivent être faites avant de prendre de telles décisions et que la municipalité agit en fonction des avis légaux reçus.

« Ce qu'on a reçu nous, c'est une plainte de voies de fait croisée qui n'a pas été retenue par la Direction des poursuites criminelles et pénales », a affirmé M. Kuhn pour justifier l'absence de sanction contre M. Fiorillo à l'époque.



En ce qui concerne l'article publié mardi matin, le directeur général et le directeur général adjoint, Dominic Labrie - rencontrés par Le Droit après la période de questions aux citoyens - ont tenu à réitérer que la municipalité coopère entièrement avec l'Unité permanente anticorruption.

« Je suis confiant que nos mécanismes en place, c'est tout à fait conforme », soutient Benedikt Kuhn.