Le député provincial de Papineau, Alexandre Iracà, s'est rendu lundi à Ottawa, où il a tenu une rencontre d'une heure avec le député fédéral d'Argenteuil-La Petite-Nation, Stéphane Lauzon. Il en est ressorti avec un engagement ferme que les députés fédéraux de l'Outaouais vont se rallier à leurs homologues de l'Assemblée nationale pour faire de la 50 une priorité régionale.
« Lorsqu'elle a été inaugurée en 2012, il y avait un investissement du provincial et du fédéral. Je veux que lorsqu'il y aura un élargissement, on puisse compter sur le fédéral, car seul, on ne réussira pas », a souligné le député Iracà.
« De 2012 à 2015, le nombre de passants a doublé, ce qui fait que cette autoroute devrait être modifiée », a renchéri le député Lauzon, qui avoue être lui-même « inquiet de voyager » sur cette autoroute. « Les gens m'en parlent constamment, dit-il. Je la prends souvent la 50, et j'en vois moi aussi des sorties de route. [...] Le meilleur des deux mondes, ce serait qu'elle soit double et sécuritaire d'un bout à l'autre. »
Une lettre en bonne et due forme signée par les députés fédéraux William Amos, Greg Fergus, Steven MacKinnon et Stéphane Lauzon sera donc envoyée sous peu au ministre Lessard.
Lundi, le député Lauzon n'était pas prêt à dire de quelle façon le programme fédéral d'infrastructures pourra s'insérer dans ce projet d'élargissement. Ottawa a déjà annoncé un programme d'infrastructures de 120 milliards $, dont 12 milliards $ dans le cadre du présent exercice financier.
« La priorité, c'est que Québec priorise le projet. Ensuite, on va travailler pour le cadrer dans notre programme existant ou à venir », a indiqué le député Lauzon.
Le député Iracà a souligné que les pourparlers avec les préfets et maires, incluant celui de Gatineau, se poursuivent. Il espère obtenir « incessamment » d'eux des lettres ou des appuis par voie de résolution. « C'est certain que des résolutions unanimes, ce serait plus fort en guise d'appui », a-t-il admis.
La ministre responsable de l'Outaouais, Stéphanie Vallée, a pour sa part souligné que malgré l'appui des députés de la région, il importe de laisser le ministère des Transports « faire son travail » d'analyse du dossier avant d'évoquer un échéancier. « Je pense que la volonté est assurément d'en faire une autoroute sécuritaire et ça, ça peut passer par différentes mesures et par différents moyens, a mentionné Mme Vallée. [...] On ne peut pas baisser les bras et ne pas se préoccuper de la sécurité de cet axe routier. »
Avec Justine Mercier, Le Droit