Lors de la cérémonie, son fils, Daniel, a notamment souligné la grande qualité d'écoute de sa mère, l'affection qu'elle avait pour les gens et sa coquetterie.
«Tu ne jugeais jamais. Tu trouvais toujours les bons mots pour que les gens se sentent spéciaux et ce, peu importe la situation», a entre autres partagé Daniel Gauvreau.
Quelque 750 personnes ont assisté aux funérailles présidées par le prêtre Rodhain Kasuba Malu. Ce dernier a indiqué que l'événement tragique est une manifestation de la fragilité de la vie. Il a aussi tenu à souligner la marche de dimanche dernier en mémoire de la dame de 83 ans, où quelques centaines de personnes ont fait le trajet qu'elle aimait emprunter régulièrement.
«Sa vie a été amour, et depuis sa mort nous avons entendu des témoignages soulignant sa qualité de mère exceptionnelle. Elle était un ange pour ses petits-enfants adorés, une confidente pour sa famille, ses amis», a entre autres signalé le prêtre.
Nombreuses sont les personnes qui ont tenu à dire un dernier au revoir, comme Danièle Grenier, une amie de Lizette Gauvreau, fille de Thérèse. Elle se souvient d'elle comme une octogénaire qui était en pleine santé, active.
«Je pense que c'était une femme douée pour le bonheur. On voit combien la vie de façon fortuite peut nous l'arracher. Ça vient nous interpeller parce qu'elle était visiblement en bonne santé. On est à l'abri de rien», a noté Mme Grenier.
Thérèse Allen Gauvreau a été tuée chez elle par un individu qui a été qualifié d'«agité» par un voisin. Le suspect avait tenté de s'introduire chez lui, quelques minutes avant le meurtre. La victime aurait été battue à mort.
Le présumé meurtrier, Jean-François Dupuis, 21 ans, fait face à une accusation de meurtre non prémédité. Il faisait d'ailleurs l'objet d'un suivi très régulier à l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet, à Gatineau. Il a été jugé apte à subir son procès à la suite d'une évaluation psychiatrique. Il est maintenant à l'Institut Philippe-Pinel de Montréal où des psychiatres doivent déterminer sa responsabilité criminelle.
«Nous voudrions simplement que ce drame n'ait pas existé, mais ce drame nous dit que la société que nous formons n'est pas parfaite. Elle porte des fragilités, des souffrances. La maladie est l'une des ces fragilités, de ces souffrances», a précisé le prêtre Rodhain Kasuba Malu lors des funérailles.
Mme Gauvreau a travaillé pendant 30 ans à l'hôpital Pierre-Janet. Elle laisse notamment dans le deuil ses trois enfants, ses cinq petits-enfants et ses soeurs et frère.