Les plaidoiries des représentants de la STO et du syndicat devant le CCRI se sont achevées lundi. Le tribunal doit maintenant décider s'il donne suite à la demande de la STO en lui accordant le statut de service essentiel ou s'il laisse libre cours à une éventuelle grève des chauffeurs et des mécaniciens du transporteur public gatinois qui viendrait complètement paralyser les services.
Une décision pourrait être rendue publique dès vendredi, mais le CCRI pourrait aussi faire patienter tout le monde pendant encore quelques jours, voire quelques semaines.
« Nous n'avons aucune confirmation qu'une décision sera rendue vendredi », indique la porte-parole de la STO, Céline Gauthier.
Le président du syndicat, Félix Gendron, abonde dans le même sens. « Ça pourrait être une réponse courte dès vendredi, mais ça pourrait aussi survenir n'importe quand d'ici le 31 janvier, dit-il. Nous sommes dans l'attente. »
Une chose est cependant bien claire : les événements pourraient se bousculer une fois que le CCRI aura tranché. Le syndicat a récemment quitté la table des négociations et a en main un mandat de grève générale illimitée valide jusqu'au 11 février prochain. « Nous attendons une réponse, répète M. Gendron. Ensuite, ça pourrait aller très rapidement. »
Évidemment, le syndicat des chauffeurs et des employés de l'entretien a plaidé devant le CCRI que la STO n'est pas un service essentiel et qu'une décision contraire reviendrait à nier son droit de grève. En 2009, lors de la grève des chauffeurs d'OC Transpo, le CCRI avait statué que le transport en commun n'était pas un service essentiel.
La STO propose un avis tout à fait contraire, plaidant que l'absence de transport en commun sur le territoire de la Ville de Gatineau viendrait mettre en danger la santé et la sécurité du public.
Le transporteur public demande ainsi le maintien des services réguliers et scolaires intégrés sur l'ensemble du territoire de la STO du lundi au vendredi, entre 6 h et 9 h, et entre 14 h 30 et 18 h.
La STO insiste aussi pour que des employés d'entretien en nombre suffisant soient aussi contraints de travailler afin d'assurer les normes de sécurité usuelles en lien avec l'utilisation des véhicules pendant les heures de pointe.