Julien s'est noyé dans le lac Ste-Marie à Saint-Adolphe-d'Howard au mois de juillet alors qu'il faisait du wakesurf. Il ne portait pas de veste de flottaison. Il avait 19 ans, et étudiait en communication à La Cité. Le jeune homme avait reçu un diagnostic d'épilepsie au mois de janvier dernier. On ignore pour le moment si une crise est à l'origine de la tragédie puisque le rapport d'autopsie n'a pas encore été dévoilé.
Les participants à l'événement qui a eu lieu au parc du Lac-Beauchamp étaient nombreux, malgré un temps maussade et la pluie.
« On a probablement plus de 200 personnes ici aujourd'hui (dimanche) alors qu'on savait qu'on annonçait de la pluie. Ça en dit beaucoup sur le fait que les gens ont été touchés par la vie de mon fils, et qui viennent ici pour soutenir cette course pour Épilepsie Outaouais. Julien a commencé à faire de l'épilepsie en janvier dernier. C'était très récent. C'était un gars en pleine forme. Il a fait plusieurs crises en quelques mois », a raconté M. Lepage, qui a organisé l'événement avec l'aide de nombreux bénévoles, d'amis de la famille et de gens qui ont connu et aimé Julien.
Un ami de Julien, Jérémie Lavigueur, de Gatineau, a couru et marché le cinq kilomètres.
« Je trouve que c'était important pour moi d'être ici aujourd'hui, de montrer qu'on est encore là pour lui », a-t-il résumé.
Objectif : visibilité accrue
L'idée de la course a été lancée il y a à peine un mois. Heureux du succès de participation, M. Lepage croit que l'activité pourrait être reconduite l'année prochaine.
« On veut accroître la visibilité d'Épilepsie Outaouais, qui n'est pas très connue, et recueillir des fonds pour aider concrètement des personnes épileptiques de la région, soit en payant des médicaments pour celles qui n'ont pas d'assurances, ou encore en aidant à défrayer des coûts de séjours à Montréal pour les personnes qui doivent y passer plusieurs jours pour y subir une batterie de tests », a expliqué Louis-André Lepage.
Mathieu Parisé, directeur général par intérim d'Épilepsie Outaouais, a indiqué que la mission de l'organisme vise notamment à tenir des activités pour briser l'isolement des membres et de leur famille.
« Ça va faire 30 ans que l'organisme existe, mais il est encore un peu méconnu, a-t-il concédé. On essaie donc cette année de pousser davantage pour que les gens de l'Outaouais connaissent l'organisme. Notre but est de développer davantage la visibilité de l'organisme et de la sensibilisation de l'épilepsie ».