Attentifs aux fourneaux

Les jeunes ont préparé un repas gastronomique trois services pour leurs parents et grands-parents. Sur la photo, on peut voir Raphaël Legault, Émile Laplante-Morin et Saloum Ares Ostiguy s'atteler à la tâche.

Plusieurs enfants atteints d'un trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ont relevé avec succès un défi de taille, samedi, à Gatineau : la préparation d'un repas gastronomique trois services pour leurs parents et grands-parents.


L'activité « Apprenti-chef » était organisée par l'Association québécoise des troubles d'apprentissage (AQETA). En petites équipes, les neuf jeunes âgés de 9 à 13 ans ont notamment préparé un feuilleté de champignons crémeux, des cuisses de poulet rôties à l'oignon, une salade aux tomates et au quinoa, ainsi qu'un dessert au chocolat. Les enfants étaient supervisés par le chef Claude Côté et épaulés par des bénévoles.

L'activité a permis aux enfants de travailler sur leur concentration, leur sens de l'organisation et leur jugement. L'événement a pour but d'éveiller l'intérêt des enfants pour la cuisine en réalisant une tâche en équipe. Pendant que les jeunes préparaient le repas, leurs parents et grands-parents assistaient à un atelier-conférence sur le TDA/H, avec notamment comme thème l'anxiété, l'encadrement et la médication.



Rachel Rollin, mère de deux enfants atteints d'un TDA/H, a applaudi l'activité à laquelle elle a participé avec son fils de 12 ans. « Ça me donne de l'information additionnelle pour savoir comment gérer son TDA/H, pour savoir quelles sortes d'interventions quotidiennes je peux faire avec lui », a expliqué Mme Rollin, précisant qu'elle fait régulièrement appel aux conseils de l'AQETA.

L'activité « Apprenti-chef » aura permis à son fils de réaliser qu'il peut être responsable, qu'il peut réussir des tâches complexes et qu'il peut préparer des repas, a-t-elle souligné. Un beau coup de pouce à son estime de soi. 

Il s'agissait de la quatrième édition gatinoise de l'activité, qui se déroulait aussi à Québec et Montréal.

« Les jeunes sortent d'ici, on l'espère, avec le sentiment d'être plus valorisés », a indiqué Paul Morin, directeur général de l'AQETA. « J'ai souvent des témoignages de parents qui nous disent que leur enfant les aide davantage dans la cuisine après coup. Un parent m'a dit qu'on avait donné à son enfant le goût de cuisiner. »