M. Cayen croit que cette union serait avantageuse pour les quatre municipalités. À l'aide d'économies d'échelle, il estime que les municipalités se donnent une flexibilité pour éviter une hausse de taxes foncières aussi élevée que ce fut le cas dans les dernières années.
L'une des principales économies, affirme le maire de Déléage, se trouverait au niveau du salaire des élus. La fusion réduirait considérablement le nombre de conseillers municipaux dans le secteur.
«Un des freins aux fusions municipales, c'est un irritant au niveau des compensations que les municipalités reçoivent. Une fois regroupées, à certains endroits, les municipalités étaient perdantes financièrement. [...] On a eu de nouvelles informations qui font que si notre projet de fusion se réalise, on aurait de l'aide financière gouvernementale importante qui bonifie ce que l'on retrouvait dans notre étude.»
Une dette qui soulève des doutes
Anne Potvin, porte-parole d'un groupe citoyen opposé à la fusion, ne croit toutefois pas que ces chiffres présentent le portrait global de l'impact de cette fusion. Elle rappelle que la municipalité de Maniwaki est grandement endettée et que cela aurait un impact négatif sur les résidents des trois autres municipalités.
«Est-ce qu'on peut les aider en passant par la MRC sans qu'on soit obligé de se marier? Ça serait plus prudent il me semble», affirme Mme Potvin.
Bernard Cayen maintient que la fusion est le meilleur moyen pour ces municipalités d'avoir la flexibilité nécessaire pour dégager des surplus dans les bonnes années et de limiter les dégâts dans les moins bonnes.
Les citoyens de Déléage pourront se rendre aux urnes dimanche. Les votes seront dépouillés à partir de 20h.