Stop Oléoduc Outaouais continue sa marche

Les participants à la marche de mobilisation mettront le cap sur la colline du Parlement samedi.

Farouchement opposé au projet de pipeline Énergie Est de TransCanada, le regroupement de citoyens et militants écologistes Stop Oléoduc Outaouais a poursuivi sa marche de mobilisation, mercredi, en défilant le long de la route 148 entre Montebello et Plaisance.


Brandissant affiches et arborant pour certains des t-shirt orangés sur lesquels on pouvait lire «Protégeons notre climat», entre 20 et 70 personnes de l'Outaouais et de l'extérieur de la région marchent de village en village depuis déjà quatre jours. Leur but: sensibiliser le grand public dans le cadre de l'initiative locale intitulée «Marche pour nos rivières».

Le noyau dur de SOS Oléoduc Outaouais a quitté Saint-André-d'Argenteuil, dans les Laurentides, dimanche en vue d'atteindre la colline du Parlement ce samedi après-midi. Au final, les participants présents tous les jours de la marche auront parcouru 122 kilomètres.



Le projet Énergie Est prévoit l'aménagement d'un pipeline de 4500 km qui transportera environ 1,1 million de barils de pétrole par jour de l'Alberta et la Saskatchewan vers les raffineries de l'est du pays.

La co-porte-parole de Stop Oléoduc Outaouais, Geneviève Nadeau, soutient qu'un travail d'information et de sensibilisation reste à faire par rapport au projet de TransCanada. Le groupe de marcheurs a rencontré plusieurs citoyens et quelques élus municipaux depuis le début de son périple.

Même si les personnes interpellées sont pour la plupart au courant du sujet, ils ignorent que le pipeline touchera la région, plaide Mme Nadeau.

«Beaucoup de gens ne sont même pas au courant que la rivière des Outaouais est aussi à risque d'un déversement si le projet va de l'avant. Le pipeline doit passer sous la rivière à Saint-André-d'Argenteuil, mais il faut aussi savoir que c'est aussi un gazoduc qui sera transformé en oléoduc du côté ontarien, au sud d'Ottawa où il y a les rivières Rideau et Mississippi qui se déversent dans la rivière des Outaouais», affirme-t-elle.



Cette dernière soutient que la population et la classe politique ont intérêt à suivre le dossier. «Toutes les municipalités que nous traversons puisent leur eau potable dans la rivière des Outaouais. Si on ne veut pas avoir un Prince Albert deux, il faut agir avant. Il faut s'assurer que TransCanada ne passe pas», dit-elle.

Stop Oléoduc Outaouais espère avoir convaincu le plus de gens possible de la non-rentabilité écologique et environnementale du projet au terme de la marche. Le cortège poursuivra son parcours jeudi, entre Plaisance et Masson-Angers.

Le comité aimerait attirer entre 200 et 300 personnes pour le dernier volet de la marche qui s'amorcera samedi matin au parc du Lac-Beauchamp avant de se conclure devant le Parlement en milieu d'après-midi.