Ancienne ambassade cherche nouveau locataire

Le fédéral veut faire revivre l'ancienne ambassade des États-Unis, située juste en face du parlement.

Immeuble désaffecté avec vue imprenable sur le parlement du Canada cherche nouvelle vocation. Promoteurs immobiliers s'abstenir.


Le gouvernement fédéral veut faire revivre l'ancienne ambassade des États-Unis, située au 100, rue Wellington, et convertir l'édifice en un endroit public. Il fait appel à la population pour orienter sa réflexion.

Pas de bureaux de députés ou de salles de comités. Et oubliez les condominiums, puisqu'il n'est pas question pour le gouvernement de vendre la bâtisse construite en 1931-1932.



Le ministère des Services publics et de l'Approvisionnement a quelques idées en tête pour la nouvelle mission de l'immeuble. Il les fera connaître le 18 août lors du lancement de consultations publiques à laquelle les Canadiens sont invités à participer. Les citoyens pourront soumettre des suggestions d'usages potentiels, et voter sur une liste de propositions.

«Nous voulons écouter les Canadiens pour savoir comment faire de cet immeuble remarquable une destination unique», a indiqué Rob Wright, sous-ministre adjoint à la direction générale de la Cité parlementaire, lundi matin, lors d'une visite de presse de l'édifice.

Après avoir entamé ou terminé des travaux de réhabilitation de plusieurs édifices de la Cité parlementaire, le gouvernement se dit prêt à aller de l'avant avec l'ancienne ambassade.

<p>Le gouvernement dépense quelque 200000$ par année en entretien et en chauffage, notamment, pour éviter que l'édifice ne se détériore.</p>

Le gouvernement dépense quelque 200000$ par année en entretien et en chauffage, notamment, pour éviter que l'édifice ne se détériore.

(Patrick Woodbury, LeDroit/Patrick Woodbury, LeDroit)

L'intérieur du 100, rue Wellington est notamment composé de murs revêtus de marbre, d'un ascenseur d'origine, de panneaux de chêne et d'immenses fenêtres offrant une vue extraordinaire sur le parlement et sur toutes les manifestations et activités ayant lieu devant celui-ci.



«C'est un endroit idéal, l'immeuble est une perle architecturale et il possède une grande histoire», a souligné M. Wright.

L'édifice de trois étages de style néo-classique italien est inoccupé depuis 1998. Il a été désigné édifice fédéral du patrimoine en 1985. 

La propriété de l'immeuble a été transférée à Services publics et Approvisionnement Canada lorsque les États-Unis ont déménagé leur ambassade sur la promenade Sussex, à un jet de pierre de là. 

Des travaux de démolition avaient été réalisés à l'intérieur de l'immeuble dans le cadre du projet du Musée du portrait du Canada du gouvernement Chrétien. Le musée devait coûter 22 millions $ à l'époque. Le projet a été abandonné en 2006 par les conservateurs.

Le gouvernement fédéral aura le dernier mot sur la nouvelle vocation de l'édifice. Il n'a pas fixé d'échéancier sur la décision définitive. Les coûts de remise à neuf de l'immeuble dépendront de la nouvelle vocation qui lui sera accordée.

Le gouvernement dépense quelque 200 000$ par année en entretien et en chauffage, notamment, pour éviter que l'édifice ne se détériore.



Le maire d'Ottawa, Jim Watson, avait suggéré en 2012 que l'immeuble soit transformé en une Maison du Canada où seraient exhibés des articles ayant marqué l'histoire du pays, un peu à l'image des musées Smithsonian, à Washington.

Une séance d'information le 18 août

Les consultations publiques sur l'avenir de l'immeuble se dérouleront du 18 août au 9 septembre.

Une séance d'information publique aura lieu le 18 août, de 18h30 à 20h30, à l'édifice Sir-John-A.-MacDonald (144, rue Wellington). Les personnes qui souhaitent participer à la séance sont priées d'arriver entre 45 minutes et une heure d'avance en raison d'un contrôle de sécurité. L'événement sera aussi diffusé en direct sur Facebook.

Le sondage sera disponible au www.canada.ca/100rueWellington.