Le défenseur de Montfort honoré

Mauril Bélanger en compagnie du Dr Bernard Leduc, président-directeur général de l'Hôpital Montfort. M. Bélanger a reçu la Médaille du 22 mars pour son implication dans la lutte pour la survie de l'Hôpital Montfort.

Mercredi aura été une bonne journée pour Mauril Bélanger. En plus de voir son projet de loi sur l'Ô Canada obtenir une majorité de votes en troisième lecture et de célébrer son 61e anniversaire, le député fédéral d'Ottawa-Vanier a reçu la Médaille du 22 mars pour son implication dans la lutte pour la survie de l'Hôpital Montfort.


La présence de l'élu a été soulignée par les mots d'amour de plusieurs personnes influentes du milieu politique et de l'Hôpital - et même la chanson Mon cher Mauril, entamée par la salle entière pour clore la cérémonie.

C'est sa petite-fille Kathlin qui a accepté la médaille pour son grand-père, cloué à un fauteuil foulant et incapable de parler à cause d'une sclérose latérale amyotrophique (SLA). Par un drôle de hasard, Kathlin est née en février 1997 dans l'une des salles d'accouchement de l'établissement au moment où l'Ontario annonçait la fermeture du seul hôpital universitaire francophone de la province. « Mauril se promenait entre l'aile périnatale et le bureau de Gérald Savoie pour discuter de stratégie avec Gisèle Lalonde pour assurer la survie de l'Hôpital Montfort. C'est l'une des premières choses qu'il a faite pour l'Hôpital ; il est l'un des sauveurs de Montfort », a souligné l'ex-président du conseil d'administration de l'établissement et ami de longue date du député, Alain-Michel Sekula.



La date du 22 mars 1997 est un point tournant dans la lutte pour la survie de l'hôpital. Ce jour-là, plus de 10 000 manifestants s'étaient regroupés au Centre municipal d'Ottawa pour appuyer SOS Montfort. Mauril Bélanger était sur place pour s'adresser aux troupes qu'il avait contribué à rallier. « Si seulement 500 personnes s'étaient présentées, Montfort serait fermée aujourd'hui ! » a lancé en riant celui qui était à l'époque président-directeur général de l'Hôpital, Gérald Savoie.

« Beaucoup de choses ont été faites à l'arrière-scène. Des chose que personnes ne voit jamais ; lui, c'est là qu'il se plaçait. On lui doit une fière chandelle. C'est quelqu'un de très important dans tous les dossiers de Montfort et dans la francophonie pour l'ensemble du pays. »

En plus de travailler dans les coulisses du combat historique, Mauril Bélanger a utilisé son influence pour aider à mettre sur pied le Centre de soins de santé des Forces canadiennes et pour conclure un partenariat avec l'Université d'Ottawa. « On lui doit une fière chandelle », a résumé Gérald Savoie.