Dans sa proposition de réaliser 4400 unités d'habitation, le groupe du propriétaire des Sénateurs, Eugene Melnyk, prévoit d'inclure une proportion de 25% de logements abordables.
Pour le directeur de l'Alliance pour mettre un terme à l'itinérance, Mike Bulthuis, c'est sans contredit un pas dans la bonne direction. «Dès le départ, il y a un engagement d'ajouter du logement abordable, ce qui est très inhabituel», a-t-il signalé lors d'un entretien au Droit. «C'est la première fois qu'un projet de développement privé est aussi explicite.»
Rendez Vous LeBreton s'est associé à un organisme sans but lucratif spécialisé dans le logement abordable, le Centretown Citizens Ottawa Corporation, ce qui envoyait un signal très fort. L'autre projet du groupe formé par Devcore, Canderel et DLS, ne comprenait pas de proposition de logement abordable.
La Ville d'Ottawa s'est fixé comme objectif d'offrir 25% de logements abordables sur son territoire, une cible qu'elle n'a jamais atteinte, précise M. Bulthuis. Selon lui, au mieux, la ville a réussi à offrir 10% de logements abordables. Pour l'heure, la Ville n'a pas l'autorité d'exiger un pourcentage précis de logements à prix abordable des promoteurs. Or, la province a l'intention de légiférer en la matière pour offrir aux municipalités qui le désirent la possibilité de le faire.
Pour Rendez Vous LeBreton, il y a un long chemin à parcourir avant que ces logements abordables ne se concrétisent, puisqu'il faudra trouver du financement. La Ville d'Ottawa devra peut-être offrir des mesures incitatives, signale M. Bulthuis, en offrant une baisse des frais de développement ou de taxes foncières, par exemple.