Gatineau a maintenant sa bible numérique

Plus de 3000 variables peuvent être consultées à partir du tableau de bord interactif de l'application Infoterritoire, disponible sur téléphone, tablette et sur le Web.

Quel quartier compte le plus de jeunes d'âge préscolaire à Gatineau? Y a-t-il actuellement plus de logements libres dans Wrightville ou dans Saint-Jean-Bosco? Le nombre de mises en chantier est-il plus important dans le district de Deschênes où dans celui de Lucerne? La proportion d'emploi dans l'administration publique est-elle plus grande dans le secteur de Place de la Cité ou sur le boulevard Saint-Joseph?


Toutes ces informations et bien d'autres sont maintenant rendues disponibles par la Ville de Gatineau via une véritable bible numérique, L'Infoterritoire, disponible sur téléphone, tablette et sur le Web.

Plus de 3000 variables peuvent être consultées à partir d'un tableau de bord interactif, statistique et géomatique conçu par l'entreprise gatinoise DBx Geomatics. 



«C'est une première au Québec», a fièrement affirmé le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin. Il s'agit aussi d'un autre pas dans l'ouverture de ses données, un mouvement auquel participent Gatineau et quelques autres grandes villes de la province. 

Pour les élus gatinois, les entrepreneurs, les chercheurs et tout le secteur de l'immobilier, l'Infoterritoire sera un outil d'aide à la décision qui ne va que se bonifier à mesure que des données y seront ajoutées, explique Luc Rancourt, responsable de la section Infoterritoire au service d'urbanisme de la Ville de Gatineau.

Pour les citoyens et les journalistes, cette mine d'informations leur permettra de mieux remettre en question les décisions de la Ville, ce qui les aidera à jouer leur rôle dans la vie démocratique gatinoise, ajoute le maire Pedneaud-Jobin.

Avec sa nouvelle déclinaison numérique, le service de l'urbanisme s'attend à voir le nombre de requêtes à l'Infoterritoire passer de 1000 à près de 25 000 par année.



Gatineau entretient des liens avec la firme DBx Geomatics depuis maintenant sept ans. «C'est DBx qui a développé le modèle, ils ont pignon sur rue à Gatineau, signale M. Rancourt. C'est une firme très innovatrice. C'est développé par secteur, par village urbain, par district électoral et pour toute la ville. Dans notre processus, on souhaite que les données soient mises à jour dès qu'elles sont disponibles.»

Toutes les données de base du recensement de Statistique Canada y sont compilées et utilisables facilement. Il en va de même pour celles du Portrait des communautés, de la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL), ainsi que certaines données de la Ville de Gatineau. Les données sur permis de construction et les permis d'affaires seront bientôt reliés à l'application. 

«C'est vraiment juste une première phase, précise le maire. Avec tout ce qu'on pourra mettre là-dessus avec le temps, ça va améliorer toutes sortes de choses, dont la connaissance que les gens ont de la Ville, mais aussi de leur quartier et même de leur microquartier. C'est un outil extraordinaire pour prendre des décisions dans plusieurs domaines.»

M. Pedneaud-Jobin rappelle qu'un tel outil force à investir de l'argent pour conserver et transférer des données, notamment pour la future commission de développement économique qui verra le jour en juin. «Je pense aussi qu'un éventuel observatoire est absolument indissociable d'un outil comme celui-là», dit-il.

L'idée de financer un observatoire sur Gatineau et l'Outaouais n'a pas fait l'unanimité au conseil municipal lors de la préparation du budget en novembre dernier. «Je ne veux pas mettre de pression sur le conseil, a ajouté le maire. Si on veut prendre un autre outil qu'un observatoire pour faire ça, on fera nos choix, mais il y aurait une logique que ça se fasse avec l'observatoire.»