Les plus récentes données publiées dans le bulletin Coup d'oeil sociodémographique de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) montrent qu'entre juillet 2014 et juillet 2015, l'Outaouais a vu sa population s'accroître de 0,16% grâce à la migration interrégionale. Cela représente un gain net de 580 citoyens.
Le document de l'ISQ précise qu'«en Outaouais, les soldes ont connu d'importantes fluctuations à la hausse et à la baisse depuis le début des années 2000, les toutes dernières années représentant plutôt une période creuse.»
La région a en effet déjà connu des années plus fructueuses, avec des soldes migratoires atteignant, par exemple, 1312 personnes en 2009-2010. Un recul avait par la suite été observé en 2011-2012, puis en 2012-2013, avec des gains nets se limitant respectivement à 243 et 171 citoyens.
Selon les plus récentes statistiques, l'Outaouais a principalement observé des gains chez les migrations de familles. En observant les données plus détaillées pour chaque région, la municipalité régionale de comté (MRC) de Papineau est celle qui obtient le taux net de migration interrégionale le plus élevé en Outaouais, à 0,61%. «Les gains sont moindres dans les Collines-de-l'Outaouais et Gatineau, tandis que les MRC les plus au nord connaissent un solde nul ou négatif», indique l'ISQ.
Bien que les déménagements entre les différentes régions ne touchent chaque année que 2% de la population québécoise, l'ISQ souligne que «la migration interne a des répercussions démographiques importantes à long terme». «Comme elle est une source de croissance dans certaines régions et de décroissance dans d'autres, elle joue un rôle dans l'évolution de la répartition régionale de la population québécoise», poursuit le bulletin de l'ISQ.
Ailleurs au Québec, les Laurentides sont les grandes gagnantes de 2014-2015 au chapitre des gains enregistrés grâce à la migration interrégionale, avec un taux net de 0,87%, soit plus de 5000 nouveaux résidents. À l'opposé, la Côte-Nord a enregistré un recul net de 1,42% en raison de départs surpassant largement le nombre d'arrivées.
La région de Montréal a pour sa part connu une baisse nette de près de 14 600 citoyens en raison de la migration entre régions, soit un taux net d'établissant à -0,77%. Les pertes migratoires de la métropole se font surtout dans les quatre régions qui lui sont adjacentes, soit Laval, Lanaudière, la Montérégie et les Laurentides.