La région a terminé l'année 2015 avec neuf médecins de plus qu'en 2014. Dix médecins de famille se sont ajoutés aux effectifs régionaux, mais l'Outaouais a également perdu un médecin avec un permis à usage défini. Le nombre de médecins spécialistes est quant à lui demeuré inchangé.
Le Québec comptait, le 31 décembre dernier, 268 médecins actifs de plus qu'à pareille date en 2014. Au total, ce sont 19 808 médecins qui étaient actifs et exerçaient leur profession au Québec pour terminer l'année 2015, a indiqué lundi le Collège des médecins du Québec.
«Le nombre est en croissance constante depuis 1996. Plus ça va, plus ça s'accélère en termes de croissance», a souligné au cours d'une entrevue le président-directeur général du Collège des médecins, Dr Charles Bernard.
Les médecins de famille restent toutefois moins nombreux que les médecins spécialistes, soit 47,4% par rapport à 50,9% - les autres ont un «permis à usage défini» comme un permis restrictif.
Il reste qu'on est encore loin de la proportion souhaitée par les autorités de la santé, soit 60% de médecins généralistes et 40% de spécialistes.
«Il va falloir trouver des incitatifs ou des mesures» pour attirer les candidats vers la médecine familiale, a souligné le docteur Bernard. C'est difficile d'imposer des choix à des gens, malgré qu'il y ait des contraintes maintenant dans les programmes de résidence.»
Femmes et régions
Par ailleurs, la profession de médecin continue de devenir de plus en plus féminine.
Chez les médecins inscrits au Collège et qui sont actifs, on compte 47,8% de femmes et 52,2% d'hommes. La moyenne d'âge atteint 50,1 ans.
Chez les étudiants en médecine, on compte 62,2% de femmes et 37,8% d'hommes.
Le docteur Bernard prévoit que dès l'an prochain, le Québec pourrait atteindre la proportion moitié-moitié hommes-femmes.
La répartition régionale réserve aussi quelques surprises. Les régions qui entourent Montréal ont accueilli la très grande majorité des nouveaux médecins en 2015.
«Les prochains défis à relever, c'est plus la répartition territoriale des médecins. [...] On peut bien ajouter des centaines de médecins de plus [...], il y a une question d'organisation» aussi, plaide Dr Bernard.
Avec LeDroit