L'église Notre-Dame-des-Neiges dans les limbes

L'église Notre-Dame-des-Neiges, dans le Vieux-Masson

Les probabilités de voir l'église Notre-Dame-des-Neiges, dans le secteur Masson-Angers, être transformée en salle multifonctionnelle semblent de plus en plus basses.


Le projet de transformation du lieu de culte en centre communautaire, qui est directement relié à la relance du train à vapeur dans l'axe Masson-Montebello, ne chemine pas assez rapidement, selon nos informations.

Le projet avait été présenté aux paroissiens en juin par différents partenaires, dont le Carrefour culturel ESTacade, la Ville de Gatineau, la Corporation des loisirs de Masson-Angers et les Chevaliers de Colomb du secteur.



Or, le conseil de fabrique vient d'embaucher les services d'un professionnel afin de réaliser une inspection du bâtiment, qui nécessite plusieurs rénovations, dont l'ajout d'une nouvelle toiture, ce qui devrait entre autres représenter une facture frisant les 50000$. Le rapport devrait être prêt en octobre, si bien qu'une mise en marché d'ici novembre n'est pas écartée.

Le père Albert Gosselin, président par intérim du conseil de fabrique de la paroisse Notre-Dame-des-Neiges, indique que la paroisse ne peut pas se permettre d'entretenir les lieux pendant un autre hiver.

«C'est très flou ce qui nous a été présenté comme projet. On nous parlait de billetterie pour le petit train, mais ça ne bouge pas. On ne peut pas attendre des années», a mentionné le père Albert Gosselin au Droit.

En mai dernier, les marguilliers de la paroisse Notre-Dame-des-Neiges se sont prononcés en faveur de la vente du lieu de culte, qui n'attire plus que quelques dizaines de fidèles lors des messes tenues la fin de semaine.



L'église a notamment creusé un déficit de 9000$, entre janvier et mars dernier, à cause des coûts d'électricité.

L'archidiocèse de Gatineau s'était engagé au début de l'été à soutenir financièrement la paroisse Notre-Dame-des-Neiges jusqu'à la transition vers un éventuel projet de salle multifonctionnelle.

Selon l'administrateur-économe de l'archidiocèse, Daniel Dezainde, l'organisation demeure intéressée à cette option, mais le temps presse. «S'il n'y a pas de projet qui débloque - et ça fait déjà quatre mois qu'on a parlé de ça -, on va devoir retenir l'option de la paroisse, qui désire vendre le bâtiment. On ne soutiendra pas financièrement pendant des mois juste au cas où il y aurait un projet», dit-il.

Vente de l'église

L'échevin du district de Masson-Angers et président du comité de relance du train à vapeur, Marc Carrière, s'en remet pour sa part à la corporation qui est sur le point d'être enregistrée auprès du registre des entreprises.

Celle-ci aura pour mandat, si jamais le train à vapeur devait passer par là, de mettre en valeur l'histoire et le patrimoine du secteur.



«À partir du moment où cette corporation est créée, la priorité c'est bien sûr la gare mais il y a aussi plein de projets connexes qui pourraient voir le jour comme celui de l'église», mentionne le conseiller.

Aucune rencontre n'est présentement prévue entre les intervenants. Le père Gosselin doit pour sa part rencontrer les marguilliers dans deux semaines. «On risque de se diriger vers la vente», dit-il.