Protéger la mémoire d'enfants violentés

Alexandre Iracà affirme que le nombre d'heures pourrait être ajusté éventuellement.

Le député de Papineau, Alexandre Iracà, donne son appui à une proposition issue d'une pétition pour que le système de justice soit plus sévère envers ceux qui s'en prennent à des enfants.


La pétition Justice pour les enfants agressés et assassinés, qui a recueilli près de 50000 signatures depuis janvier 2014, a été lancée par une professeure de musique de la région et militante pour la protection des enfants, Sylvia Ribeyro.

Le document présente 10 recommandations pour les gouvernements provinciaux et fédéraux pour transformer le système de justice canadien et est toujours disponible en ligne. Avec l'appui de M. Iracà, Mme Ribeyro espère qu'une première recommandation mène à un projet de loi.

Le député de Papineau a écrit à sa collègue et ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, pour qu'elle étudie la possibilité «d'interdire que la dépouille des enfants assassinés soit inhumée aux côtés de l'assassin».

Selon Sylvia Ribeyro, il s'agissait du changement le plus important et le plus pressant dans toutes ses propositions. La recommandation est inspirée du cas de Marie-Paule McInnis, dont les deux fils Justin et Jérôme ont été tués par leur père, Jules Langlois, en juillet 1996. Il avait incendié la maison, à Port-Daniel, pendant la nuit.

En état de choc et traitée plusieurs mois à l'hôpital, c'est la famille du père qui avait organisé les funérailles. Le corps des enfants repose, encore aujourd'hui, aux côtés de la dépouille du père.

«C'est inacceptable d'enterrer des enfants avec leur assassin, c'est comme si on permet ça et qu'on dit que ce n'est pas grave», affirme Mme Ribeyro.

Il s'agit du seul cas connu au Québec, selon la militante pour la protection des enfants. Elle précise cependant que l'histoire de Mme McInnis a permis de sensibiliser d'autres familles qui ont pu éviter une situation semblable.

«J'espère que la ministre Stéphanie Vallée aura la conviction morale de mettre de l'avant ce projet de loi qui, selon moi, devrait déjà exister», conclut Sylvia Ribeyro.