Le mot fusion fait jaser

Jean-Yves Dubois suggère de ramener sur la table la question des fusions des municipalités, dont Val-des-Bois et Bowman.

L'ancien échevin de Val-des-Bois et candidat à la mairie défait en novembre2013, Jean-Yves Dubois, ramène sous les projecteurs la question des fusions municipales et propose aux administrations de Bowman et Val-des-Bois de se regrouper.


Dans une missive acheminée la semaine dernière aux municipalités concernées, à la MRC Papineau, au ministère des Affaires municipales ainsi qu'au député de Papineau, Alexandre Iracà, et dont LeDroit a obtenu copie, M. Dubois suggère de ramener sur la table la question des fusions des municipalités pour celles à «faible densité de population». Il fait référence à Val-des-Bois et Bowman, mais lance également l'idée aux 22 autres villages de la MRC.

Selon M. Dubois, le développement des nouvelles technologies, les changements démographiques et l'évolution des besoins de la population forcent aujourd'hui le remaniement du nombre de municipalités.



M. Dubois souligne de surcroît que Val-des-Bois et Bowman partagent presque tous leurs services municipaux. Rapatrier les deux administrations sous un seul toit permettrait d'engranger des économies substantielles de plusieurs milliers de dollars, croit-il, en plus de faciliter la gestion puisque le nombre d'élus passerait de 14 à sept.

«On pourrait reprendre une grande partie de l'argent économisé pour le réinvestir dans les besoins évolutifs du monde et dans des projets de développement socioéconomique», suggère M. Dubois.

En 2015, Bowman et Val-des-Bois dépenseront 316186$ et 391503$ pour leur administration générale respective.

Des pour et des contre



Le maire actuel de Val-des-Bois, Daniel Rochon, reconnaît que l'option de la fusion devra un jour être regardée de nouveau. Dans le cadre de la grande réforme municipale entamée par le Parti québécois au début des années 2000, l'idée de regrouper Bowman, Val-des-Bois et Notre-Dame-de-la-Salette avait été analysée. Le projet n'avait toutefois pas abouti.

«Nous sommes deux communautés qui vivent ensemble et qui partagent le même service d'incendie, la même bibliothèque, la même maison de jeunes et le même CLSC. Je ne veux pas forcer la main à personne, mais il faudra faire une étude à un moment donné pour voir si ça pourrait être avantageux», dit-il.

Son homologue à Bowman, Michel David, est d'avis contraire. «Tout ce que je vois avec ça, c'est une augmentation de nos taxes sans aucun bénéfice pour la population», affirme-t-il, soulignant au passage que Bowman, contrairement à sa voisine, ne fait face à aucune dette au niveau de ses équipements et de ses infrastructures.

Ce dernier rappelle que de toute façon, si une proposition officielle de fusion devait un jour voir le jour, elle devrait être entérinée par le gouvernement provincial et faire l'objet d'un référendum auprès de la population.

Val-des-Bois compte près de 950 citoyens; ce chiffre est d'approximativement 680 à Bowman.

Bsabourin@ledroit.com