Certains déplorent toutefois que les clubs, des organismes à but non lucratif, se voient refiler la facture liée à l'installation de la nouvelle signalisation sur les pistes.
Le projet de loi 16 prévoit l'intégration de nouvelles règles pour les autoquads, ces populaires véhicules tout terrain «côte à côte» dont certains modèles permettent d'asseoir jusqu'à six personnes. La loi impose aussi des balises pour les sièges d'appoint destinés aux motoneiges monoplaces, ainsi que pour les systèmes de chenilles pour les motoquads, en plus d'augmenter les amendes, qui pourront atteindre jusqu'à 50$.
La législation en vigueur depuis le 17 décembre dernier interdit notamment la circulation des autoquads d'une largeur de plus de 60 pouces dans les sentiers aménagés et exploités par les clubs organisés.
Les regroupements qui le souhaitent ont cependant la latitude de permettre l'accès à des appareils dont les dimensions maximums atteignent 64 pouces. Une signalisation spécifique doit toutefois être installée sur les chemins en question. Les propriétaires de «côte à côte» de cette largeur bénéficieront d'ailleurs d'une période de grâce qui se terminera le 1er juin prochain.
Un marché en mutation
L'arrivée massive sur le marché des véhicules tout-terrain plus large ces dernières années a forcé Québec à revoir sa législation.
André Bélisle, président du Club quad Petite-Nation, qui regroupe près de 1000 membres, voit d'un bon oeil les nouvelles règles. Celui-ci soutient qu'un nombre important de quadistes qui changent de véhicule opte aujourd'hui pour un «côte à côte».
La présence de véhicules trop larges apporte son lot de risques sur les sentiers. «L'industrie a tellement évolué rapidement et les machines sont devenues très grosses et puissantes. L'activité s'en vient très sécurisée et c'est ce qui faut. Quand tu arrives dans une courbe, tu ne sais plus ce que tu vas rencontrer sur les sentiers. Je pense que de limiter ça à 60 pouces, c'est une bonne chose. Il faut avoir des barèmes», dit-il.
Le président du Club de motoneigistes Les Ours Blancs, Sylvain Marchand, salue pour sa part la hausse des amendes. Il craint tout de même que les organismes paient la note en fin de compte puisque la réglementation est désormais plus stricte et nécessitera davantage de surveillance.
«Comme les amendes vont augmenter, ça va venir pénaliser certains récalcitrants qui font des choses pas correctes, note-t-il. Sauf qu'on vient resserrer l'étau autour des clubs. La responsabilité revient à des organismes dirigés par des gens majoritairement bénévoles. Ça augmente la charge de travail des clubs avec le respect de nouvelles règles, ce qui fait qu'on risque d'avoir plus de difficulté à aller chercher des nouveaux bénévoles.»
Son organisme regroupe près de 500 membres et possède 650 kilomètres de sentiers, principalement en Haute-Gatineau.