Une crise du logement toujours bien présente à Gatineau

Une crise du logement fait toujours rage à Gatineau, mais sous une autre forme que par les années passées, prétendent Logemen'occupe et le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).


C'est que le taux d'inoccupation a beau ne plus être à un seuil critique, le nombre de ménages locataires consacrant plus de 80% de leur revenu à leur loyer a bondi de 57% depuis 2006, soit plus du double que la moyenne provinciale.

Au total, 3890 ménages gatinois, dont 675 familles avec enfants, sont dans cette difficile situation, démontre l'Enquête nationale auprès des ménages, effectuée par Statistique Canada en 2011 et dont les données viennent d'être publiées.



Le nombre de ménages locataires qui utilisent plus de 30% (seuil d'abordabilité déterminé par la SCHL) de leur revenu pour avoir un toit a quant à lui grimpé de 18%.

Dans la majorité des cas, il s'agit de femmes, de personnes seules et de familles monoparentales, entre autres. Les principales tranches d'âge affectées sont les 25-34 ans et les 45-54 ans.

«Ça veut dire que ça ne marche plus, le marché ne répond plus aux besoins d'une large partie des locataires. [...] C'est déjà grave à l'échelle du Québec, mais à Gatineau, c'est encore plus dramatique», affirme le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant.

De 2006 à 2011 à Gatineau, le revenu médian des ménages locataires s'est accru de 11%, passant de 32 084 $ à 35 678 $, tandis que le loyer médian a augmenté de 14 % durant la même période, passant de 645 $ à 733 $ par mois.

À l'heure actuelle, on compte 1105 ménages sur la liste d'attente de l'Office municipal d'habitation de Gatineau.