L'équipe des Merveilles de sable a ajouté de nouvelles activités à sa programmation afin de poursuivre la croissance de l'événement, notamment avec l'arrivée de l'Aquazone. Ce parcours de structures gonflables nautiques a fait le bonheur des petits et grands toute la fin de semaine.
«On commence à nettoyer le site et il y a encore beaucoup de monde qui s'amuse dans les structures», soulignait la présidente des Merveilles de sable, Pauline Bouchard, hier en début de soirée.
Le grand mouillage, dimanche, a également attiré son lot de curieux, tout comme les courses de canoës de béton et de tacots d'eau, estime Mme Bouchard.
Malgré tout, l'attraction reine de l'événement demeure les sculptures de sable. Les artistes professionnels y ont trouvé leur compte autant que les visiteurs cette année avec le retour de l'aspect compétitif.
«Je trouve ça plaisant, ça se fait rare, souligne le champion 2014, Guy-Olivier Deveau. Au Canada, il y en a de moins en moins. On a perdu des événements à Québec et à Vancouver dans les dernières années.»
Le volet amateur contribue également à augmenter la popularité des Merveilles de sable. Tout le monde peut s'inscrire et tenter sa chance dans la sculpture d'une oeuvre éphémère, sous la supervision du professionnel, Michel Lepire.
Pauline Bouchard considère qu'il faudra permettre à davantage d'équipes amateurs de s'inscrire l'an prochain en raison du grand intérêt. «Nos gagnants (Michel Beaupré et Rachelle Rochelot) sont rendus vraiment bons. Ça fait 10 ans qu'ils le font, il va bientôt falloir les opposer aux professionnels!»
Une passion peu orthodoxe
Pour les sculpteurs éphémères, le travail est toujours à recommencer. Après plusieurs heures d'efforts et d'attention aux détails, il ne reste que des photos. Un inconvénient très faible aux yeux de M. Deveau. «Ce n'est pas permanent, mais c'est très rapide. Une sculpture de granite peut prendre deux mois à temps plein avant d'être réalisée. Le sable, la glace ou la neige, c'est gratifiant plus rapidement. On le fait pour la performance dans le fond.»
Martin Ernst, professionnel invité aux Merveilles de sable, est du même avis. Il soutient également que cette forme de sculpture lui offre davantage de flexibilité pour gagner sa vie.
«Je participe à différents concours, j'obtiens des contrats ici et là pour des événements. L'hiver, je travaille à l'hôtel de glace de Québec, par exemple. Une sculpture en pierre est plus longue à réaliser, et il faut l'exposer, la traîner un peu partout avant de la vendre.»
Jpaquette@ledroit.com