La «primauté du français» dérange Impératif français

Jean-Paul Perreault, président d'Impératif Français

Selon le président d'Impératif français, Jean-Paul Perreault, la charte de la laïcité du ministre Bernard Drainville ouvre la porte à des conflits linguistiques.


L'organisme a publié un communiqué hier matin pour dénoncer certains aspects du projet de loi 60 présenté à l'Assemblée nationale en novembre. D'entrée de jeu, M. Perreault se dit en accord «avec les grands principes de la Charte de la laïcité du gouvernement Marois». C'est la notion de «primauté du français» présente dans le document qui fait grincer les dents d'Impératif français et de son président.

«La primauté du français ne fait qu'affirmer la prédominance du français, c'est un constat démographique. De fait, on affirme qu'il y a d'autres langues communes au Québec, il est là le problème.»



Tensions

Jean-Paul Perreault va jusqu'à prédire des tensions entre les différents groupes linguistiques si la charte de la laïcité est adoptée telle que présentée par le ministre Drainville.

Plutôt que reconnaître la primauté du français, il demande au gouvernement de l'identifier comme «langue d'usage publique commune».

Le projet de loi 60 sur la «Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l'État ainsi que d'égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d'accommodement» a été présenté à l'Assemblée nationale le 7 novembre dernier.



La consultation menée par le gouvernement sur le document va débuter officiellement le mardi 14 janvier et devrait monopoliser l'actualité politique durant environ deux mois.

Jpaquette@ledroit.com