Des citoyens dans la peau du père Noël

Rock Darko, Michel Asselin et Alex Simard ont invité les membres de leur page Facebook à distribuer des cadeaux aux sans-abri, hier.

Déterminés à rendre le monde autour d'eux plus positif, quatre amis ont décidé de passer de la parole aux actes. Geste simple s'il en est un, ils ont joué au père Noël dans les rues de Gatineau et d'Ottawa.


Alexandre Simard, Daniel Paquette, Rock Darko et Michel Asselin (alias Snooz, du groupe Godlalune) ont créé il y a quelques semaines une page Facebook (Tank Minds) destinée aux «personnes voulant améliorer ou changer leur vie de manière positive». Quotidiennement, le groupe publie des messages de motivation pour encourager les gens à poursuivre leurs rêves.

«Peu importe l'objectif, ça peut être pour du conditionnement physique par exemple, on envoie ces messages pour encourager les gens, explique M. Simard. On est du genre à se fixer des buts et à travailler chaque jour à les accomplir. On s'est dit qu'en embarquant plein de monde là-dedans, ça ne pourrait que nous motiver encore plus.»

Geste concret

En deux semaines, plus de 200 personnes se sont abonnées à la page Facebook du quatuor. Ce n'était pas suffisant pour les amis qui souhaitaient faire un geste concret dans leur communauté.

Ils ont décidé de ressusciter une idée de Michel Asselin en invitant les gens à distribuer des cadeaux aux sans-abri.

Une seule condition: le cadeau doit être neuf et enveloppé.

Tuques, mitaines, bas ou autre petit présent utile ont été distribués par les dizaines de participants qui se sont d'abord regroupés au Gîte Ami dans le centre-ville de Gatineau.

Après coup, tout le monde s'est déplacé vers le marché By à Ottawa pour continuer la remise de cadeaux.

L'accueil de certaines personnes fragilisées a été plutôt hostile, mais la majorité a développé les présents avec un large sourire, quelques-uns avec une larme à l'oeil.

Les quatre amis étaient visiblement surpris de la tournure des événements.

«On a lancé l'idée jeudi dernier, on ne savait pas du tout comment ça finirait, soutient Alexandre Simard. On s'attendait peut-être à vingt personnes. On est très content, on espère aussi que d'autres nous imiteront. Ce n'est pas grand-chose et ça crée tellement de bonheur.»

jpaquette@ledroit.com