Affaire Richard Parent: Cantley va contester la décision

Richard Parent poursuit la Ville de Cantley pour congédiement illégal, en 2010.

Coup de théâtre à Cantley : le nouveau conseil municipal conteste la décision rendue il y a deux semaines par la Commission des relations du travail (CRT), qui jugeait illégal le licenciement de l'ex-directeur général de la municipalité, Richard Parent.


Hier soir, lors de la séance du conseil, la mairesse Madeleine Brunette a annoncé qu'une résolution unanime avait été adoptée afin que la firme Caza Marceau Soucy Boudreau Avocats aille de l'avant avec une requête en révision judiciaire. La municipalité a entre autres basé sa décision sur le fait que la requête sera déposée sans frais d'honoraires. De plus, selon l'analyse des avocats, le jugement ne respecterait pas certains principes fondamentaux en droit du travail.

Le conseil municipal se dit confiant qu'un nouveau jugement, cette fois de la Cour supérieure, pourrait être rendu en faveur de la municipalité.



« C'est une procédure très spécifique, très limitée. C'est sur recommandation des avocats. Ils nous ont offert de plaider sans frais professionnels compte tenu qu'ils croient sincèrement qu'il y a eu certaines irrégularités. C'est tout simplement ça, le mandat. Il pourrait aussi y avoir la possibilité de réduire l'indemnité qui deviendrait payable (envers M. Parent) et le conseil était d'avis que c'était dans l'intérêt des citoyens. On pigerait alors moins d'argent dans les poches des contribuables », a indiqué la mairesse.

Pourtant, dans notre édition du 28 novembre, Mme Brunette avait dit accueillir avec soulagement la décision du tribunal administratif, rappelant au passage que cette poursuite avait coûté environ 1 million $ aux contribuables.

« Cet argent aurait pu servir à financer des services importants pour notre population. Malheureusement, les anciens membres du conseil municipal (à l'exception de l'ex-maire, Steve Harris) ont préféré s'engager dans une guerre de pouvoirs pour satisfaire leur ego », avait-elle commenté, ajoutant qu'il n'était cependant pas envisageable que M. Parent puisse réintégrer son poste.

Contacté hier en mi-soirée, le principal intéressé s'est dit sous le choc. « C'est incroyable, moi qui croyais avoir tourné la page et pouvoir revivre. Le jugement était pourtant très clair. Je vais prendre le temps de digérer la nouvelle et d'analyser quelles seront les prochaines étapes », a lancé M. Parent au bout du fil.



Selon l'ancien fonctionnaire municipal congédié un an après son embauche, cette contestation est d'autant plus surprenante que les membres de l'ancien conseil municipal, avec qui il était à couteaux tirés, ne siègent tous plus à la table depuis les élections du 3 novembre dernier.

« Je croyais qu'un nouveau cycle avait débuté avec le choix que la population a fait aux élections. J'ai toujours trouvé que cet argent avait été mal investi. Dès le début, ça n'avait pas sa raison d'être. Moi, mes frais d'avocats ne sont pas gratuits », affirme-t-il.

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