Postsecondaire franco-ontarien: le débat commence

Les États généraux sur le postsecondaire en Ontario français ont pris leur envol samedi matin à Timmins. Ils seront de passage à Ottawa le 30 novembre.

Le débat sur l'avenir de l'éducation postsecondaire de langue française en Ontario commence samedi matin, à Timmins. Pour la première fois en près de 20 ans, l'ensemble de la collectivité est appelé à se prononcer sur les graves lacunes qui affligent l'éducation postsecondaire franco-ontarienne et sur les manières d'y remédier.


La première ministre Kathleen Wynne insistait pour que les Franco-Ontariens en arrivent à un consensus sur l'éducation postsecondaire de langue française avant de s'engager à créer une nouvelle université. Un consensus qui devrait émerger d'ici à l'été prochain, de l'avis des organisateurs des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français.

Au cours des prochains mois, de multiples consultations populaires sont prévues aux quatre coins de l'Ontario, afin de dresser le portrait des besoins en matière d'éducation collégiale et universitaire dans la langue de la minorité. La démarche est organisée par le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) et l'Assemblée de la francophonie (AFO). Les trois organismes produiront à la suite de ces sommets une série de recommandations qu'ils formuleront au gouvernement.



Après Timmins, les États généraux se déplaceront, du 2 au 22 novembre, à Sudbury, Toronto, Windsor et Thunder Bay, pour se conclure à Ottawa, le 30 novembre.

Le sommet d'Ottawa devrait être le plus couru. Quelque 100 personnes ont déjà confirmé leur présence, selon les organisateurs.

Ces rencontres seront suivies d'un sommet provincial, deuxième volet des États généraux, prévus les 22 et 23 février prochains, à Toronto.

La ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, s'est dite « très intéressée » par l'initiative du RÉFO. « Ces États généraux, c'est important de les faire. On attend avec impatience leurs recommandations. »



Les Franco-Ontariens ont à l'heure actuelle accès à seulement 36 % des programmes postsecondaires dans la région de l'est de la province, 33 % dans le Nord ontarien et 3 % dans la région du centre-sud-ouest.

En janvier dernier, un rapport du Comité d'experts en matière d'éducation postsecondaire en langue française dans les régions du Centre et du sud-ouest de l'Ontario recommandait au gouvernement de créer des établissements collégial et universitaire dans le centre-sud-ouest, en raison des besoins criants dans ce territoire.