L'édifice Altitude du 200 Cité-des-Jeunes, dans le secteur Hull, est un endroit «problématique» pour le Service de sécurité incendie de Gatineau, a confirmé la porte-parole du service, Sonia Béland. Depuis plus de cinq ans, les inspecteurs ont imposé au propriétaire de l'édifice des amendes totalisant plusieurs milliers de dollars, a expliqué Mme Béland. «C'est un dossier que nous connaissons bien car on y a constaté des infractions depuis des années et des années», a déclaré Mme Béland.
Piètre état des lieux
Selon le locataire Michel Madaire, plusieurs anomalies existent en ce qui a trait à l'entretien de l'édifice.
Ainsi, des morceaux de béton se détachaient des balcons à plusieurs endroits et le parement extérieur laissait à désirer. À l'intérieur, un seul des deux ascenseurs fonctionnait et les murs de certains corridors étaient endommagés. Aussi, certains téléphones de secours installés près des ascenseurs ne fonctionnaient pas. Rencontré sur place, un préposé au transport de personnes handicapées a expliqué que le seul moyen de faire monter une personne en fauteuil roulant dans son véhicule est de stationner le véhicule près de l'entrée du garage souterrain. L'entrée principale de l'édifice n'est pas accessible aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant.
Le porte-parole de la Régie du bâtiment du Québec, Sylvain Lamothe, a confirmé que la régie est intervenue à quelques reprises à cet endroit, au cours des dernières années, et qu'un inspecteur est allé visiter le bâtiment, à la suite d'une plainte reçue à la fin du mois d'août. Il y a constaté que des morceaux du parement extérieur se désagrégeaient, notamment sous les balcons.
Toutefois, la présence d'un ascenseur qui ne fonctionne pas n'est pas, en soi, une infraction aux règles du bâtiment ni à celles de la sécurité incendie, ont précisé les deux porte-parole.
LeDroit a tenté en vain d'obtenir les commentaires du propriétaire de l'édifice, David Gruenberger.