Moins actifs et plus stressés, mais en aussi bonne santé

Selon une nouvelle enquête de l'Association d'études canadiennes, les francophones du Québec seraient les plus stressés, avec 26,6 %, devant leurs compatriotes de l'Ontario, avec 25,9 %, et ceux du Nouveau-Brunswick, avec 23,5%.

Les francophones du Canada sont moins actifs et plus stressés que leurs compatriotes anglophones, mais s'estiment en aussi bonne santé physique et mentale qu'eux, révèle une nouvelle enquête de l'Association d'études canadiennes (AEC), dont LeDroit a obtenu copie.


L'AEC se base sur des données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2009 à 2011, de Statistique Canada.

Selon le document de l'AEC, un peu plus de 50% des francophones au pays disent s'adonner à des activités physiques plus ou moins régulièrement. Chez les anglophones, la proportion de gens actifs dépasse les 56%.



Les francophones du Canada s'estiment aussi proportionnellement plus stressés que les anglophones, selon l'AEC. Un peu plus de 26% des francophones disent vivre un stress important, contre 22,5% des anglophones. Les francophones du Québec seraient les plus stressés, avec 26,6%, devant leurs compatriotes de l'Ontario, avec 25,9%, et ceux du Nouveau-Brunswick, avec 23,5%.

Qu'ils soient sédentaires ou stressés n'empêche cependant pas les Canadiens d'expression française de se sentir en aussi bonne forme physique et mentale que leurs compatriotes d'expression anglaise, selon l'AEC.

Un peu plus de 60% des francophones croient que leur santé physique est bonne ou excellente; deux points derrière les anglophones. Les francophones prennent les devants sur le plan de la santé mentale; 75,9% d'entre eux s'estimant en bonne ou excellente forme, contre 74% des anglophones.

Franco-Ontariens



Fait intéressant: les anglophones du Québec se disent stressés dans la même proportion que les Franco-Ontariens, soit 25,9%. La perception qu'ils ont de leur santé mentale s'apparente aussi davantage à celle des francophones.

«Si certains comportements liés à la santé sont plutôt culturels, d'autres sont le produit de notre environnement», analyse Jack Jedwab, directeur général de l'AEC. Les francophones du Québec sont ceux qui disent consommer le plus de fruits et légumes, alors que les anglophones de la province se situent davantage dans la moyenne de leur groupe linguistique. Par contre, les francophones et les anglophones du Québec sont tout aussi peu enclins à consulter régulièrement un médecin.

Ce tiraillement entre la culture et l'environnement fait en sorte que le bilan de santé des francophones diffère d'une région à l'autre.

Ainsi, les francophones de l'Ontario sont ceux qui se rapprochent le plus des anglophones sur le plan de l'activité physique, avec 54,1%. Les francophones du Québec s'inscrivent dans la moyenne de leur groupe linguistique avec 50,6% et ceux du Nouveau-Brunswick traînent de la patte avec 46,7%.

Toujours selon l'enquête de M. Jedwab, les francophones du Nouveau-Brunswick et de l'Ontario souffrent davantage de maladies chroniques que leurs compatriotes des autres provinces. L'arthrite, par exemple, ferait la vie dure à 17,8% des Acadiens au pays de la Sagouine et 22% des Franco-Ontariens, alors que la moyenne nationale se situerait près de 12%.

Fpdufault@ledroit.com