Après être passé du Cégep de l'Outaouais au Centre sportif pour la tenue de cet événement où acrobaties et autres stunts sont au rendez-vous, le Réseau du sport étudiant (RSEQ) de l'Outaouais avoue que le nombre grandissant de spectateurs est devenu un heureux problème.
«On commence déjà à être à l'étroit ici, tellement qu'on a songé à présenter les compétitions en deux volets, l'un le matin et l'autre l'après-midi. Sauf qu'on n'a pas assez d'équipes: c'est au chapitre du nombre de spectateurs que ça grossit. Notre prochaine option sera le nouveau centre Robert-Guertin, dans quelques années», de dire la directrice générale, Hélène Boucher.
Comment expliquer la popularité sans cesse montante du cheerleading dans la région? «C'est difficile à dire, c'est une question de mode. Ça fait bouger les filles, c'est un sport qui s'adresse vraiment à elles, alors elles s'y reconnaissent», note-t-elle, souhaitant que des programmes se développent davantage au niveau des écoles primaires.
Les préjugés reculent
Membre de l'équipe des Titans du Collège St-Alexandre pour une troisième année, Madeleine Bertrand affirme que les préjugés liés au cheerleading sont bien plus rares qu'auparavant, même s'ils existent encore. «On prend vraiment de la crédibilité lorsqu'on performe sous les yeux des gens. Ils comprennent alors l'importance de notre discipline. Il y a un bel esprit d'équipe. Ça devient presque une famille, car on pratique beaucoup», a-t-elle dit au Droit.
Sa coéquipière Marilyn Duchesne renchérit avec ce qu'elle considère un avantage certain. «On pratique un sport physique tout en restant belles et maquillées, c'est le meilleur des mondes!» lance-t-elle.
Tiffanye Lyrette, tout droit devenue de Maniwaki pour démontrer ses prouesses avec son équipe, les Mustangs de la Cité étudiante de la Haute-Gatineau, était fière d'être sous les projecteurs. «Tout le monde croit que c'est un sport où on ne fait que danser et encourager les footballeurs, mais ce n'est tellement plus la réalité. On travaille tellement fort pour présenter nos numéros, on donne tout ce qu'on a», affirme l'adolescente.
En une décennie, la Fédération de cheerleading du Québec est passée de 150 à plus de 10000 membres.