Feu vert imminent pour l'écoquartier Connaught

Des citoyens s'opposent à la construction de milliers de logements sur les terrains de l'ancien hippodrome d'Aylmer.

En dépit des objections de plusieurs associations, Gatineau s'apprête à donner le feu vert au développement résidentiel des terrains de l'ancien hippodrome Connaught, dans le secteur Aylmer.


Propriétaire du terrain depuis 2009, les Habitations Bouladier a proposé d'y aménager un écoquartier de quelque 800 logements. Les élus de Gatineau devront se prononcer ce soir sur plusieurs résolutions qui paveront la voie à ce premier projet de quartier «écolo».

Parmi ces résolutions se trouve un changement de zonage controversé. Il viendra modifier le zonage «récréatif» de l'ancienne piste de course, soit environ 40% du site. Le zonage deviendra plus permissif et permettra des usages comme une école primaire, une garderie, voire un centre communautaire ou un marché public.



Alors que certaines associations voient d'un bon oeil ce nouveau zonage, d'autres crient à la trahison. C'est qu'à la suite d'une première consultation publique particulièrement houleuse en 2010, le maire Marc Bureau s'était engagé à préserver la vocation récréative de 40% des terrains de l'hippodrome, une promesse endossée par le conseiller du district, Alain Riel.

«Pour moi, c'est clair qu'ils renient leur engagement», s'insurge Christiane Thérien, présidente de l'Association des résidents de Wychwood. Elle demande des comptes à l'administration en place : «La vraie démocratie, c'est d'expliquer au public pourquoi vous avez décidé de faire autre chose que ce que vous aviez promis. Ce site qui devait rester récréatif n'existera plus. Il va être morcelé, il va être divisé, il va y avoir des rues, et on veut mettre une école.»

Sans être contre l'écoquartier, Mme Thérien continue de penser que le 40% récréatif devrait être préservé pour accueillir un projet récréotouristique original et rassembleur.

Le président de l'Association des professionnels, industriels et commerçants d'Aylmer (APICA), Richard Bégin, abonde dans le même sens. «Notre position officielle, c'est qu'on ne voulait pas de concurrence commerciale sur ce site-là, dit-il. Et comme toutes les associations de résidents qui ont combattu le projet, on souhaitait quelque chose de beaucoup plus intéressant qu'un projet domiciliaire.»

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