Lors d'un vote qui se concluait peu après 23H00 (04H00 GMT mercredi), l'assemblée dominée par les adversaires républicains de M. Obama a atteint suffisament de «oui» pour adopter le dispositif législatif dans les mêmes termes que le Sénat à majorité démocrate moins de 24 heures plus tôt.
Pourtant, à l'issue d'une réunion du caucus républicain, en après-midi, le leader de la majorité républicaine en Chambre, Eric Cantor, avait indiqué aux journalistes qu'il ne supportait pas le projet de loi.
Alors que la session extraordinaire du Jour de l'An se poursuivait en soirée, la demande d'ajouter des coupes budgétaires avait été tempérée par des préoccupations à l'effet que le Sénat refuserait de considérer tout changement. Un tel scénario mènerait le projet de loi vers une impasse et ferait porter aux républicains l'odieux d'une hausse massive d'impôts de la classe moyenne.
Sous le couvert de l'anonymat, un adjoint au leadership du Sénat, a d'ailleurs indiqué que Harry Reid, le leader de la majorité démocrate, n'approuverait pas le projet de loi si la Chambre des représentants le modifiait.
Malgré les remarques de M. Cantor, le président de la Chambre, le républicain John Boehner, n'avait pas pris position publiquement et tentait de négocier une conclusion au plus récent conflit ayant marqué ce mandat de deux ans.
Ce n'est pas la première fois que les républicains à la chambre, influencés par les ultraconservateurs issus de la mouvance Tea Party, se soulèvent contre l'establishment du parti depuis que les républicains ont pris le contrôle de la chambre il y a 24 mois. Mais puisque le mandat de deux ans se termine ce jeudi, à midi, il s'agira vraisemblablement de la dernière.
La mesure pour éviter le précipice fiscal avait été adoptée par le Sénat quelques heures après que le vice-président, Joe Biden, et le leader républicain au Sénat, Mitch McConnell, en soient venus à une entente. Le vote, qui est survenu bien après minuit en ce premier jour de l'an, a obtenu 89 voix en faveur et huit contre.
En vertu de cet accord, le taux d'imposition des familles moyennes demeurerait le même, alors qu'il augmenterait pour les particuliers touchant un salaire annuel de plus de 400 000 $ US et pour les couples gagnant plus de 450 000 $ US par an.
Les prestations de chômage seraient prolongées pour un an. Sans cette prolongation, deux millions de chômeurs auraient perdu leurs prestations au début du mois de janvier.
Le président Obama avait vanté les dispositions de l'accord bipartisan après le vote au Sénat. Il a soutenu, dans un communiqué, que la Chambre des représentants devrait l'adopter «sans plus attendre».