Une nouvelle vie grâce à son fils

Jacques St-Denis est toujours bien en vie. En fait, vingt ans après avoir reçu un « don de vie » de la part de son fils, sous la forme d'un rein salvateur, il va même « très très bien ».


« C'est certain que je ne fume pas, et que je ne bois pas, lance-t-il à la blague de son domicile de Gatineau, secteur Masson-Angers. Juste pour ça, je devrais recevoir une médaille ! »

Mais tous les honneurs reviennent à son fils Serge, qui acceptait il y a maintenant deux décennies de donner l'un de ses reins afin de sauver la vie de son père.



Cet anniversaire état l'occasion pour les deux Gatinois de démontrer hors de tout doute que le don d'organe fonctionne et peut sauver des vies. Car si des sondages démontrent que les Québécois sont massivement en faveur du geste, moins de la moitié apposent leur signature à l'endos de leur carte d'assurance-maladie pour y consentir.

« C'est important pour nous que les gens sachent que ça fonctionne, affirme Jacques St-Denis. Ça prouve que la science est rendue là. » Près d'une cinquantaine de Québécois meurent chaque année en attente d'un don d'organe.

L'histoire de Jacques et Serge a ému tout le Québec, et même bien plus loin. Leur collection de coupures de journaux se compte par dizaine.

L'effort de toute une famille



Jacques a tenu à remercier ses proches, qui ont fait la navette un nombre incalculable de fois entre Gatineau et Montréal, où il recevait ses traitements. Tout en rappelant que la greffe d'organe est efficace dans 95 % des cas.

Aujourd'hui âgé de 67 ans, Jacques St-Denis trace un bilan des vingt dernières années. Il a appris à connaître ses fils et vu naître ses petits-enfants. Il est récemment devenu arrière-grand-père et a célébré l'année dernière ses 50 ans de mariage.

Plus de détails dans LeDroit du 16 juillet 2012 ou sur ledroitsurmonordi.ca