En général, un entrepreneur inscrit une hypothèque légale sur un édifice quand il est insatisfait ou qu'il craint de ne pas être payé pour les travaux effectués.
Dans le cas présent, Pomerleau s'assure effectivement d'être rétribué pour son travail. Mais il n'y pas de litige entre l'entrepreneur et la Ville de Chelsea, pas en ce qui a trait à la valeur des travaux en tout cas, assure le maire adjoint, Luc Poulin.
C'est plutôt que Pomerleau a accepté de financer en partie les travaux de construction du futur complexe sportif et culturel. L'entrepreneur a accepté de recevoir un seul paiement final, une fois l'édifice achevé. Cette façon de faire évite à la Ville de Chelsea de recourir à du financement provisoire (bridge financing).
«Étant donné qu'on avait une entente de ne pas faire de paiements progressifs en cours de travaux à Pomerleau, il a voulu protéger ses arrières en inscrivant une hypothèque légale sur l'édifice, ce qui est bien normal. Une fois que l'édifice sera livré à la Ville de Chelsea, nous allons exiger que l'hypothèque légale soit levée en même temps qu'on fait le paiement», explique M. Poulin, qui s'attend à ce que la situation se régularise d'ici quelques semaines.
La situation du centre Meredith n'a donc rien à voir avec un autre cas fort médiatisé. À Gatineau, des hypothèques légales de plusieurs millions ont été enregistrées sur le nouveau centre sportif de 50 millions, en 2010. Un litige sur le coût des travaux non prévus au contrat initial avait éclaté entre la Ville et l'entrepreneur général Decarel. Le dossier n'est toujours pas réglé, deux ans après la livraison du centre sportif.
La construction du centre Meredith tire à sa fin. Hier après-midi, quelques ouvriers de Pomerleau s'affairaient sur le chantier de la rue Cecil. L'ouverture est prévue pour le 30 juin, indique M. Poulin. L'édifice comprend une patinoire, un centre de conditionnement physique et des salles communautaires.
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