Les pourvoiries à un point tournant

Les familles sont maintenant ciblées pour permettre la survie des pourvoiries de la région.

Les pourvoiries de l'Outaouais sont à un point tournant de leur histoire. Avec une clientèle dont l'âge moyen dépasse les 40 ans, les 87 pourvoiries de la région ne peuvent plus se concentrer uniquement sur les chasseurs et les pêcheurs. Les activités familiales et les sports de plein air non motorisés, autres que la chasse et la pêche, prennent de plus en plus d'importance.


Selon le président de l'Association des pourvoiries de l'Outaouais, Serge Danis, les pourvoiries de la région ont généré des revenus totalisant 12,8 millions $ en 2007-2008, ce qui place la région au 4e rang, au Québec, à cet égard. Près de 70 % des établissements sont classés 3 étoiles, tandis que la période moyenne d'occupation des pourvoiries outaouaises est de 36 semaines par année.

Le secteur des pourvoiries n'est pas en difficulté dans la région, mais les propriétaires sont conscients du fait que leur clientèle change et qu'ils devront s'y adapter.



« On a toujours procédé de la même manière et on ne voyait pas de raison de changer, mais d'autres régions, notamment la Mauricie, ont bougé plus vite dans ce domaine. En Outaouais, dans les établissements les plus accessibles, comme ceux du lac Baskatong, par exemple, on offre déjà plusieurs activités de plein air, tel que les randonnées en canot et en kayak et les sentiers de marche. La pêche n'est plus l'activité principale en été, mais cette transition n'a pas été faite dans les pourvoiries les plus éloignées qui misent encore sur les chasseurs et les pêcheurs. Or, cette clientèle vieillit et n'est pas remplacée par les plus jeunes. Il faut d'abord trouver des façons de prolonger le séjour dans gens dans nos pourvoiries », a expliqué M. Danis.

Les propriétaires connaissent aussi l'importance de rénover leurs installations et d'offrir des chalets plus confortables à leur clientèle. À ce chapitre, les pourvoiries de l'Outaouais se tirent bien d'affaire, en général, même si certaines n'ont pas encore pris ce virage, indique Serge Danis.

Plus de détails dans LeDroit du 3 mai 2012 ou sur ledroitsurmonordi.ca