Des élus réclament une stratégie nationale sur l'énergie

Tim Hudak

Les leaders progressistes-conservateurs du Nouveau-Brunswick et de l'Ontario réclament une stratégie nationale sur le partage des ressources énergétiques. Ils disent qu'à l'heure actuelle, les provinces canadiennes sont concentrées sur leurs exportations vers les États-Unis au point de sous-évaluer l'importance des marchés qu'elles pourraient développer entre elles.


«Les provinces doivent travailler ensemble», a lancé David Alward, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, vendredi, lors d'une conférence du Manning Centre à Ottawa.

L'ontarien Tim Hudak a pour sa part indiqué qu'un gouvernement progressiste-conservateur à Queen's Park n'hésiterait pas à commercer davantage avec le Québec, le Manitoba «et même le Nouveau-Brunswick». «C'est beaucoup plus avantageux de payer 4¢ le kilowattheure pour de l'électricité qui nous vient d'une autre province que de payer 80¢ pour de l'énergie produite ici, mais seulement quand le vent souffle ou quand le soleil brille», a-t-il scandé, s'attaquant par la bande au virage vert des libéraux de Dalton McGuinty.



«Je crois fermement dans la libre compétition des marchés. Il nous faut augmenter nos échanges entre les provinces et une stratégie nationale nous aiderait à le faire», a ajouté M. Hudak devant les membres du Manning Centre, un groupe de réflexion conservateur fondé par l'ex-politicien de l'Ouest canadien, Preston Manning.

M. Alward estime que toutes les provinces de l'est du Canada peuvent trouver leur compte si elles se mettent d'accord sur le partage de leurs ressources énergétiques, plus particulièrement l'hydroélectricité. Sa province a d'ailleurs conclu des ententes avec Terre-Neuve-et-Labrador pour l'achat d'électricité lorsqu'une première phase du projet Lower-Churchill sera complétée, d'ici cinq ou six ans. L'élu des Maritimes lorgne également les retombées du Plan Nord qui prend forme au Québec.

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