Bilan de l'année 2011 sur le Web

Plusieurs événements ont secoué la région de la capitale nationale en 2011. LeDroit vous en présente cinq, qui ont fait le tour du pays.


Un chiffre : 150 916

L'affaire Valérie Leblanc a fait couler beaucoup d'encre depuis que son corps a été retrouvé sans vie, le 23 août dernier, dans un boisé situé derrière le campus Gabrielle-Roy du Cégep de l'Outaouais. Au cours des quatre derniers mois, LeDroit a publié environ 55 articles dans ce dossier. L'impact de la mort de la cégepienne de 18 ans a aussi suscité l'intérêt des médias nationaux, outre-passant les frontières de l'Outaouais. À ce jour, les articles écrits par notre salle des nouvelles ont généré 150 916 clics sur le site Web du Droit, sans compter ceux des différentes vidéos réalisées sur le terrain. De l'annonce de sa mort au dévoilement du portrait-robot d'un suspect, en passant par le cri du coeur de sa mère, Julie Charron, au début du mois d'octobre, cette affaire n'a laissé personne indifférent.



Un lieu : Masson-Angers

Des images des policiers de Gatineau en pleine action ont rapidement fait le tour de la planète, l'automne dernier. Le 27 octobre, deux boeufs enragés et en liberté ont été abattus par les tirs nourris des policiers, dans le secteur Masson-Angers. Les deux bêtes s'étaient échappées de la remorque de leur propriétaire, qui les transportait à l'abattoir, sur la route 148. La scène, filmée par un voisin horrifié, a été vue plus de 460 000 fois sur YouTube. On y voit comment des voitures de police, gyrophares et sirènes enclenchés, ont pourchassé et encerclé l'une des bêtes, avant que des agents ne la criblent d'une dizaine de balles. L'affaire a eu des échos jusque de l'autre côté de l'Atlantique, alors que le quotidien britannique Daily Mail a titré sur son site Web : « Don't moooove or I'll shoot ».

Une résolution : Moins de « scènes policières »

L'affaire Stacy Bonds a secoué la police d'Ottawa à la fin de l'année 2010. Dans une vidéo rendue publique par la cour, on y a vu la jeune femme tabassée dans le bloc cellulaire. Un système d'enregistrement audio a été mis en place, jumelé aux caméras de surveillance, pour éviter que de telles bavures ne se reproduisent. En mars, le policier Steven Desjourdy a d'ailleurs été accusé d'agression sexuelle dans cette affaire. L'année 2011 aura démontré que l'affaire Stacy Bonds n'était pas un cas isolé. Arrêtée le 23 août 2008, Roxanne Carr disait avoir été brutalisée, déshabillée et humiliée par huit policiers. L'été dernier, un juge a autorisé la publication de la vidéo. D'autres cas similaires de brutalité policière ont été mis au jour de l'autre côté de la rivière des Outaouais. Images à l'appui, un itinérant a dit avoir été brutalisé par un policier, à l'extérieur du Gîte-Ami. Puis, il y a quelques semaines, une vidéo montrant le policier François Metlej frapper une détenue a été diffusée lors du procès du sergent gatinois. Il est accusé de voies de fait.



Un mot : Francophobe

Un adolescent d'Orléans qui voulait épater ses amis en dénigrant le français est à l'origine d'une vidéo incendiaire qui a rapidement fait le tour du Web, au mois de mai. En l'espace de quelques jours, des centaines de milliers d'internautes ont vu « French People, Get Back To Your Province ». On y voit un adolescent de 14 ans déblatérer pendant six minutes sur la présence du français dans son quartier et ailleurs au pays, se demandant pourquoi la majorité anglophone devrait plier. « Le fait qu'il y ait des écoles françaises partout au Canada juste parce que le Québec (parle français) est ridicule. [...] C'est le Canada. Apprenez l'anglais ! », lance-t-il, entre autres. La réplique n'a pas tardé. Des dizaines de vidéos sont apparues, s'inscrivant en faux contre les propos du jeune homme. La vie de la famille Kenkel a été bouleversée. Ils ont dû changer leur numéro de téléphone. Ils ont été victimes de vandalisme. Ils ont reçu des menaces de mort. Humilié, l'adolescent a été contraint de diffuser une seconde vidéo dans laquelle il demande pardon et qu'il explique qu'il n'est pas francophobe.

Un personnage : Jack Gatineau

Chanteur amateur de la région, Jacques Bélanger, alias Jack Gatineau, s'est fait connaître sur le Web grâce à ses attachants vidéoclips sur la ville et ses artisans. Au cours des dernières années, les vidéoclips de ce personnage coloré ont été vus des dizaines de milliers de fois sur YouTube et les différents médias sociaux. En novembre, M. Bélanger a perdu sa bataille contre le cancer. Si celui qui a grandi à Hull aimait bien reprendre les paroles d'Elvis, d'Al Jolson et des crooners Frank Sinatra et Dean Martin, ce sont ses vidéoclips à la bonne franquette sur les enjeux de Gatineau qui ont fait sa renommée. Françoise Boivin, Nycole Turmel et Norm MacMillan, entre autres, ont tous reçu « leur » chanson. Sa tête de Turc préférée à travers les années a toutefois été le maire Marc Bureau. Du futur de l'aréna Guertin aux travaux sur le boulevard Maloney, Jack Gatineau n'y est pas allé de main morte avec le maire de Gatineau.