Un projet futuriste pour relier Gatineau au reste du Québec

Les grands observatoires économiques s'entendent pour dire que la prochaine révolution industrielle est amorcée. L'époque du pétrole bon marché est terminée, et toute la structure industrielle qui s'y rattache commence à s'essouffler. La transition vers une économie plus verte se fait déjà sentir. Selon des spécialistes et des économistes, la réorganisation des infrastructures de transport pourrait s'avérer la «pierre angulaire» du passage vers la nouvelle économie. En ce sens, la création d'un réseau de transport collectif reposant sur la technologie du monorail inversé, tel que présenté par Trens Québec suscite de l'intérêt.LeDroit fait le point sur ce projet aux allures futuristes que plusieurs souhaitent voir quitter la science-fiction pourdevenir réalité.


Des cabines de passagers à l'allure futuriste filant à 250 km/h, suspendues à 10 mètres dans les airs et faisant la navette entre, par exemple, Gatineau et Montréal en moins d'une heure. Tel est le rêve que caressent de plus en plus de gens au Québec.

Le concept de monorail inversé présenté par Trens Québec semble tout droit sorti d'un roman de science-fiction. Cependant, ses avantages sur le train à grande vitesse (TGV) permettent au projet de susciter un intérêt grandissant.



Le monorail est non-polluant et entièrement propulsé par électricité grâce à la technologie du moteur-roue. Il coûterait moins cher à construire et serait surtout mieux adapté au climat et à la topographie du Québec qu'un TGV. Les 90 000 emplois que sa construction permettrait de créer, selon une étude de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), fait aussi écarquiller bien des yeux en ces temps économiquement difficiles.

Jusqu'à maintenant, au moins une formation politique, Option nationale, a décidé d'inclure le projet dans sa plate-forme électorale. La Fédération des chambres de commerce du Québec s'intéresse au concept. Un groupe d'une quarantaine de chercheurs de l'école Polytechnique de Montréal, des HEC et de l'École du design de l'Université de Montréal vient de recevoir du financement pour analyser les coûts et la faisabilité du projet. Le Réseau des ingénieurs du Québec, qui compte 59 000 membres, s'est aussi prononcé en faveur du Trens Québec.

« Des intérêts Goliath »

Il y a trois ans, Jean-Paul Marchand est parti en croisade pour faire la promotion du Trens Québec. Cet ancien député du Bloc québécois croit dur comme fer que le Trens Québec est LA solution, à moindre coût, aux différents problèmes de circulation au Québec.



« J'ai rencontré plusieurs politiciens depuis trois ans, raconte-t-il. L'ancien ministre des Transports, Sam Hamad, a eu une présentation d'une heure sur le projet. Tous sont impressionnés et enthousiasmés. La majorité considère que c'est le bon sens même, mais ça ne bouge pas. Il semble y avoir un blocage et c'est difficile à comprendre. Il y a des intérêts Goliath au Québec qui jouent contre le projet. Tant que les politiciens et les partis n'ouvriront pas la porte, les investisseurs vont continuer d'hésiter. »

Plus de détails dans l'édition du 3 décembre ou sur ledroitsurmonordi.ca