Le milieu de l'éducation pris par surprise

La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, voudrait amputer de moitié le budget de fonctionnement des commissions scolaires pour les transformer en « coopératives de services ».

Le projet de refonte des commissions scolaires du gouvernement du Québec a pris par surprise le monde de l'éducation, y compris l'Outaouais.


Selon ce que rapportait Radio-Canada jeudi, la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, voudrait amputer de moitié le budget de fonctionnement des commissions scolaires pour les transformer en « coopératives de services ». Le financement des écoles deviendrait en outre modulé en fonction de leur rendement.

Les intentions de la ministre soulèvent des inquiétudes partout, tant chez les directions de commissions scolaires qu'au principal syndicat d'enseignants de l'Outaouais.



« La compétition est rendue roi et maître du monde si j'ai bien compris. C'est devenu un genre de capitalisme à outrance, c'est un laisser-aller gouvernemental qui veut tout décentraliser vers les écoles », déplore Gaston Audet, président du Syndicat de l'enseignement de l'Outaouais.

Il promet de se battre pour les écoles défavorisées : « Si on va vers l'idée de donner plus de budgets aux écoles performantes, je me questionne beaucoup. Qu'est-ce qu'on fait des milieux défavorisés dans ce temps-là ? On va juste favoriser les milieux qui performent bien ? »

M. Audet trace un parallèle évident entre les intentions de la ministre Beauchamp et le projet d'abolition des commissions scolaire du cofondateur de la Coalition pour l'avenir du Québec, François Legault. « Il y a sûrement une réflexion de fond à faire avant d'arriver avec des idées comme celle-là. C'est comme si on arrivait avec des ballons tout d'un coup. Est-ce de la panique ? Pourquoi c'est fait vite comme ça et qu'on n'est pas averti ? »

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