Année après année, la fameuse liste de fournitures scolaires cause bien des maux de tête aux parents. Quelques listes consultées par LeDroit sont extrêmement précises. On y décrit les dimensions de chaque article, les couleurs, et bien souvent, on suggère une marque de commerce. Les duo-tang doivent ici avoir une pochette, là-bas deux pochettes. Mais la description de certains articles laisse parfois à désirer, comme pour cette « enveloppe en plastique transparent avec ficelle », demandée pour des élèves de 1ère année d'une école de Gatineau.
Quelques écoles demandent aussi aux parents de fournir quatre balles de tennis déjà incisées, qui servent à éviter le bruit parfois strident qui retentit lorsque les élèves déplacent leurs chaises.
Et il y a les innombrables crayons. Des crayons à mine HB, des stylos, des marqueurs effaçables, des craies de cire, des crayons-feutres, des crayons de couleur en bois, etc. Le lecteur de codes à barres s'en donne à coeur joie, ces jours-ci.
Items pour initiés
Depuis maintenant 35 ans, Pierrette McFadden s'occupe de trouver tout ce qu'il y a sur les listes de fournitures scolaires, au commerce gatinois. À l'Échelle du monde. Plus rien ne la surprend, ou presque. « Souvent, ce sont les quantités qui sont étonnantes, indique-t-elle. Je ne pense pas qu'un enfant de 2e année ait besoin de six effaces blanches ou de 24 crayons à mine. »
Sa collègue Marie-Kristel Charette a aussi déjà vu un cartable de deux pouces inscrit sur la liste d'un élève de maternelle. Quand les listes ne sont pas précises, il faut parfois tenter de déterminer ce que tel ou tel terme signifie exactement. « Mais on a tout le temps les solutions », soutient Marie-Kristel Charette. Une « petite tablette à petits trottoirs », pour les non-initiés, est en fait une tablette de feuilles où l'espace pour écrire est délimité par deux lignes très rapprochées, ce qui aide à l'apprentissage de l'écriture.
Il y a aussi des listes contenant quelques produits discontinués. « Un professeur, avant d'exiger un produit en particulier, devrait au moins vérifier s'il est toujours disponible », souligne Chantal McFadden, copropriétaire d'À l'Échelle du monde.
Avec quatre enfants sur les bancs d'école, Julie réussit, d'année en année, à limiter les coûts en réutilisant le matériel des années précédentes encore en bon état. Elle compte s'en tirer cette année avec une facture d'environ 300 $. « Mes enfants ont déjà leur sac à dos, des crayons, ça aide. » Les écoles ont aussi fait des efforts ces dernières années pour être constantes dans leurs demandes d'un niveau à l'autre, afin de permettre aux parents de réutiliser les fournitures, souligne cette mère de famille croisée en plein magasinage.