Voilà ce qui ressort d'un sondage mené pour le compte de l'Union des associations des professeurs d'université de l'Ontario et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants de l'Ontario (FCEE-O), dont les résultats ont été dévoilés hier à Ottawa.
Ces données ont de quoi surprendre, selon André Turcotte de Feedback Research, dans la mesure où l'actuel gouvernement libéral a investi près de 6,2 milliards $ dans les universités et collèges de l'Ontario, tandis que son prédécesseur avait imposé des compressions.
« Il est certainement inquiétant pour le gouvernement que, malgré l'attention qu'il a prêtée au secteur postsecondaire, le public demeure encore sceptique », constate M. Turcotte, lui-même professeur à l'école de journalisme et des communications à l'Université Carleton.
Alors que les élections à Queen's Park pointent à l'horizon, les investissements du gouvernement ontarien dans l'éducation supérieure semblent avoir été éclipsés par les inquiétudes liées aux frais de scolarité, qui ont augmenté de 28 % en moyenne au cours des cinq dernières années.
« Si nous ne contrôlons pas les frais de scolarité, il sera difficile pour beaucoup d'étudiants et leurs familles de reconnaître et d'apprécier les investissements du gouvernement », avance Sandy Hudson, présidente de la FCEE-O.
Dossier « le plus important »
L'éducation est identifiée comme le dossier « le plus important » en Ontario pour à peine 2 % des répondants, qui s'inquiètent davantage de la taxe de vente harmonisée (26 %), de l'économie (22 %) ou de la santé (16 %). En contrepartie, sept résidents d'Ottawa sur dix estiment que l'éducation postsecondaire devrait être une question « de haute priorité » pour le gouvernement ontarien.
Les conclusions de cette étude sont basées sur un sondage effectué auprès de 1800 Ontariens de plus de 18 ans, du 5 au 14 janvier 2011. Les résultats d'Ottawa s'appuient sut un échantillon de 300 résidents, ce qui offre une marge d'erreur de plus ou moins 4,1 points à un intervalle de confiance de 95 %.