L'accusé n'en était pas à ses premières frasques

Ce n'était pas la première fois que Jean-François Maltais, cet homme accusé d'avoir embouti la voiture du nouveau conjoint de son ancienne amie de coeur à l'aide d'un autobus volé, le 4 janvier dernier, se présentait au domicile du couple pour endommager leur véhicule.


M. Maltais est apparu en cour, hier après-midi, pour le début de son enquête sur remise en liberté. Douze chefs d'accusation pèsent sur l'individu de 23 ans, dont plusieurs pour méfaits.

 

L'accusé s'est présenté à au moins quatre reprises, entre le 15 mai 2008 et le 4 janvier 2009, chez son ancienne amie de coeur avec qui il avait rompu il y a neuf mois, pour y commettre des méfaits sur le véhicule du nouveau conjoint. À chaque occasion, M. Maltais était en état d'ébriété.

Lors de ses premières visites, selon la déposition des victimes aux policiers, l'accusé a défoncé le toit de l'automobile, a endommagé un miroir, a uriné à l'intérieur du véhicule, a arraché les essuie-glace et a égratigné le capot.

Dans la nuit du 3 au 4 janvier dernier, après une soirée au manoir des Trembles, à Gatineau, où il a bu un soixante onces de vodka avec un ami, M. Maltais s'est présenté au garage Outaouais, où il a déjà travaillé.

M. Maltais a endommagé six autobus et a défoncé une porte d'entrée du commerce avec son véhicule. À la suite de ces événements, M. Maltais est reparti au volant d'un autobus pour endommager de nouveau l'automobile du nouveau conjoint, à l'aide du véhicule.

Après avoir volé de l'essence et rédigé une lettre de suicide, M. Maltais s'est présenté une deuxième fois, quelques heures plus tard, au domicile de son ex-conjointe pour y répéter ses méfaits. L'homme, qui a menacé de faire sauter l'autobus avec une bonbonne de propane et un briquet, s'est rendu aux policiers.

L'accusé a reconnu en cour avoir un problème d'alcool et avoir des pensées suicidaires depuis l'été dernier. «Quand je suis à jeun, je suis timide, je pense à m'amuser et je n'ai aucune haine, a dit M. Maltais à la juge Lynne Landry. Quand je bois, c'est le contraire. Mes émotions sortent et j'éprouve de la haine.»

La juge Landry n'a pas décidé si elle libérera ou non l'accusé pour la durée du procès, mais elle a exprimé ses craintes de le relâcher. «Il faudra peut-être envisager d'autres solutions, qui demanderont un peu de créativité», a-t-elle lancé.

Une décision devrait être rendue demain matin.

bmichaud@ledroit.com