Le ministre de la Défense nationale Peter MacKay avait confirmé le départ inattendu d'Yves Côté le 3 janvier 2008.
Ce dernier venait d'accepter un poste de sous-ministre au ministère fédéral de la Justice. Sa décision avait alors soulevé plusieurs questions des députés de l'opposition puisque son départ survenait quelques mois seulement après son enquête qui levait le voile sur le sort réservé aux militaires francophones de la base de Borden en Ontario.
Au moment de son départ, l'ombudsman Côté n'avait complété que la moitié de son mandat, normalement d'une durée de cinq ans pour ce poste.
Toutefois, ce dernier avait plus tard indiqué en entrevue au Droit que son départ soudain n'avait rien à voir avec son enquête sur Borden.
En attendant de lui trouver un successeur, le ministre MacKay avait alors nommé «un ombudsman intérimaire jusqu'à ce que le gouverneur en conseil désigne un successeur».
Trois mois plus tard, soit le 3 avril 2008, le poste était affiché sur le site gouvernemental.
Le successeur de M. Côté n'a toutefois jamais été identifié depuis.
Mary McFadyen, qui travaillait au bureau depuis cinq ans, s'était vu confier donc «par intérim» le plein mandat et tous les pouvoirs associés au poste.
Elle occupe toujours le poste de façon intérimaire depuis le 7 janvier 2008, soit depuis un an aujourd'hui même.
En décembre, elle avait déposé un rapport dévastateur sur les soins offerts par la Défense aux soldats victimes du syndrome post-traumatique.
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