La police ouvre le feu sur deux individus

Une femme de 25 ans et un homme de 27 ans se retrouvaient hier dans un état stable à l'hôpital après avoir été atteints par le tir d'un policier d'Ottawa dans un appartement du 810, chemin Pinecrest, dans l'ouest de la ville. L'Unité des enquêtes spéciales de l'Ontario (UES) a été chargée d'enquêter sur l'incident.


Vers 4 h, deux agents du Service de police d'Ottawa (SPO) ont répondu à un appel pour tapage nocturne et sont entrés dans l'appartement du 12e étage de l'édifice situé au coin de l'avenue Carling. Ils sont tombés face à face avec la femme qui était armée d'un couteau, a indiqué l'UES.

Une altercation s'en est suivie et un des policiers a alors ouvert le feu, a indiqué le porte-parole de l'agence provinciale, John Yoannou.



« Les deux victimes ont été atteintes chacune par un seul projectile, la femme à la poitrine et l'homme du côté gauche du visage, à la hauteur de la pommette, a-t-il précisé. Elles reposent dans un état stable à l'hôpital et on ne craint pas pour leur vie. »

Selon M. Yoannou, un seul des deux policiers aurait fait feu pendant l'incident.

Un couteau a par la suite été retrouvé dans l'appartement par l'UES, qui n'a pas divulgué d'autres détails en attendant la suite de l'enquête.

Un porte-parole du SPO, l'agent Jean-Paul Vincelette, a indiqué que le service ne fera aucun commentaire tant que l'enquête ne sera pas terminée.



Une voisine, habitant au troisième étage, a dit avoir vu la police intervenir dans l'édifice à au moins trois ou quatre occasions depuis le début décembre — notamment dimanche et la veille de Noël. La police d'Ottawa n'a pas pu confirmer ou infirmer cette information.

La dame a ajouté ne pas connaître les locataires du 12e étage, précisant que plusieurs nouveaux résidants avaient récemment emménagé.

Unité des enquêtes spéciales

L'Unité des enquêtes spéciales, une agence civile, est automatiquement appelée à enquêter dans les dossiers de blessures graves ou de décès qui impliquent un policier. Elle a pour mandat de déterminer si l'agent de la paix a commis un crime et si des accusations doivent être portées contre lui. Elle se rapporte directement au procureur général de la province.

Le 30 septembre dernier, l'ombudsman de l'Ontario, André Marin, avait qualifié l'UES de « tigre édenté », critiquant notamment ses retards « endémiques » et le manque de rigueur de ses enquêtes.