Une récente étude de l'École nationale d'administration publique (ENAP) suggère l'instauration des telles primes frontalières pour améliorer la rétention du personnel régional au sein de la fonction publique québécoise et à la Ville de Gatineau.
Selon l'étude rendue publique hier par la Conférence régionale des élus de l'Outaouais (CREO), 74 % des anciens employés régionaux du gouvernement du Québec interrogés travaillent désormais pour le gouvernement fédéral. Près du tiers des anciens employés de la Ville de Gatineau ont pour leur part indiqué avoir quitté pour un emploi dans la fonction publique fédérale. Dans les deux cas, des raisons salariales ont été évoquées, mais aussi les faibles possibilités d'avancement et des conditions de travail non satisfaisantes.
Un comité de travail de la Conférence administrative régionale de l'Outaouais, où siègent des directeurs régionaux de ministères québécois, dit privilégier une prime frontalière à d'autres types de primes, puisque cela permet «une reconnaissance de la réalité particulière de l'Outaouais». «Il existe plusieurs précédents en cette matière, que ce soit en santé, dans la construction ou encore pour la taxe provinciale sur l'essence», note le comité de travail.
Les auteurs de l'étude de l'ENAP soulignent que «le gouvernement du Québec et la Ville de Gatineau devraient se mettre à l'oeuvre pour se positionner comme employeurs de choix, ce qui semble être assez peu le cas actuellement».
Une rencontre avec les députés provinciaux de l'Outaouais doit avoir lieu dans les prochaines semaines pour discuter des constats et recommandations de l'étude.
jmercier@ledroit.com
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