M. Bureau a affirmé, hier, lors de la réunion mensuelle de la Conférence régionale des élus (CRÉO), que les cinq dirigeants se sont entendus, au printemps dernier, pour trouver une solution autre que l'enfouissement, au problème de la gestion des déchets.

Cette décision avait fait peu de bruit à l'époque, mais elle met pratiquement fin à toutes les discussions autour du projet de dépotoir régional à Danford Lake.

Or, le milieu attend depuis plus d'un an la décision finale du gouvernement du Québec à ce sujet. En 2007, le Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a recommandé à la ministre de l'Environnement, Line Beauchamp, de ne pas autoriser la construction du site, mais celle-ci ne s'est pas encore prononcée.

« L'enfouissement des déchets n'est pas la solution et nous travaillons tous ensemble pour choisir une nouvelle technologie qui remplacera l'enfouissement. Que ce soit le plasma que la compagnie Plasco essaie depuis plusieurs mois à Ottawa ou la cogénération avec une papetière comme Bowater ou toute autre technologie. Nous devons trouver une solution et l'appliquer en 2012 ou en 2013, au moment où se terminera notre contrat d'enfouissement à Lachute », a soutenu M. Bureau.

« Nous voulons toutefois consulter la population afin qu'elle approuve la solution que nous proposerons », a-t-il ajouté.

La déclaration du maire a réjoui les responsables de la Coalition contre le mégadépotoir de Danford Lake. La vice-présidente, Michèle Borchers, a déclaré que seule l'attitude de la MRC du Pontiac est inquiétante, puisque les élus croient encore dans le projet de Danford Lake.

Solution à court terme

Le préfet de la MRC du Pontiac, Michael McCrank, ne croit pas que le projet de Danford Lake soit définitivement écarté, mais il préfère se concentrer sur la recherche d'une solution à court terme. Les dépôts en tranchée des municipalités doivent fermer en janvier prochain, mais la plupart des municipalités du Pontiac n'ont pas les moyens de payer le transport de leurs déchets jusqu'à Lachute.

M. McCrank croit que plusieurs municipalités vont tout simplement continuer à exploiter leurs dépôts en tranchée puisqu'elles n'ont aucun autre choix.