Les Jardins du Souvenir, à qui appartient le site de sépulture du boulevard Fournier, reviennent à la charge et en appellent du verdict rendu par les élus gatinois, en janvier dernier. La cause sera entendue lors d'une réunion extraordinaire du conseil municipal, le 13 janvier prochain.
Depuis plus de deux ans, Les Jardins du Souvenir tentent d'obtenir de la Ville l'autorisation de démolir le bâtiment érigé en 1915.
Le président de l'entreprise sépulcrale, Roger Gagnon, soutient que la maison du cimetière est devenue trop vétuste et exiguë pour répondre aux besoins de son entreprise.
Il serait devenu impossible, selon M. Gagnon, de trouver à l'édifice une nouvelle vocation lucrative et sa rénovation serait trop onéreuse.
En mars 2006, les Jardins du Souvenir avaient essuyé un premier refus du comité de démolition de la Ville de Gatineau.
»On s'opposera vigoureusement»
Le président de la Société d'histoire de l'Outaouais (SHO), Michel Prévost, avait alors fait valoir le «caractère patrimonial» de la maison de style victorien. Selon lui, le bâtiment constitue, avec le charnier et l'arche du cimetière, un ensemble architectural rare au Québec.
En janvier dernier, la direction du cimetière du secteur Hull a demandé sans succès au conseil municipal de Gatineau de renverser la décision de son comité de démolition.
M. Prévost croyait alors que le dossier était clos.
Mais à son grand désarroi, dit-il, le sort de l'édifice est encore en suspens.
M. Prévost en est à peaufiner un argumentaire qu'il présentera aux élus gatinois, le 13 janvier prochain.
Une pétition sera également mise en ligne sur le site Web de la SHO.
«On s'opposera vigoureusement», a promis l'archiviste en chef de l'Université d'Ottawa, qui a récemment été reconduit pour un 12e mandat à la présidence de la SHO.
fpdufault@ledroit.com
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