Les logements se font de plus en plus rares

Le taux d'inoccupation des logements a diminué cette année dans la région et dans l'ensemble du pays, révèle le dernier Rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).


Ainsi, le taux d'inoccupation des appartements dans la partie ontarienne de la région métropolitaine de recensement (RMR) d'Ottawa-Gatineau est descendu à son plus bas niveau depuis 2002, passant de 2,3 % en octobre 2007 à 1,4 % en octobre 2008. Dans la portion québécoise de la RMR, le taux d'inoccupation est passé de 2,9 % à 1,9 % dans la même période.

 



«La vitalité de l'emploi chez les jeunes et la montée de la migration, conjuguées à la hausse du prix des habitations, ont entraîné un resserrement du marché locatif cette année», a déclaré Sandra Pérez Torres, analyste principale de marché à la SCHL pour la région d'Ottawa.

Le ralentissement de la construction de logements locatifs a également contribué à cette réduction, a-t-elle ajouté.

Malgré le resserrement du marché locatif - un deuxième en autant d'année -, on note une faible progression, 1 %, du loyer moyen dans la région de Gatineau.

La hausse a toutefois été supérieure dans le secteur d'Aylmer, 4,1 %, et à Ottawa, 3,6 %.



Dans l'ensemble des 34 principaux centres urbains du Canada, le taux d'inoccupation est passé de 2,6 % à 2,3 % d'octobre 2007 au même mois en 2008. Au Québec, ce taux d'inoccupation a glissé de 2,6 % à 2,2 %, alors qu'en Ontario le taux a diminué de 3,3 % à 2,7 %.

Les organismes de défense des locataires et de promotion sociale s'inquiètent de cette diminution, qui entraîne une hausse du prix des logements et rend la situation de plus en plus difficile pour les familles.

«Alors qu'une personne travaillant 40 heures par semaine au salaire minimum devait déjà consacrer 43 % de ses revenus pour payer le loyer moyen à Gatineau en 2000, c'est maintenant 45 % qu'elle doit y engloutir», a dénoncé le coordonnateur de Logemen'occupe, François Roy, rejoignant ainsi les propos du Front populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec.

Très abordables au Québec

Du côté des propriétaires de logements, la CORPIQ soutient plutôt que les loyers demeurent très abordables au Québec.

«Les données publiées ce matin par la SCHL confirment que les loyers moyens les plus bas au pays s'observent au Québec et que c'est également ici que les locataires paient le moins cher en proportion avec leur revenu», a indiqué l'organisme, qui a profité de l'occasion pour revenir à la charge avec sa demande au gouvernement du Québec de favoriser la rénovation des logements par des incitatifs financiers.



La Eastern Ontario Landlord Organization, note pour sa part que les conditions du marché locatif se sont améliorées au cours des ans. L'association soutient ainsi que le revenu médian des ménages locateurs a augmenté de 6 %, ce qui est supérieur à la hausse du loyer moyen.

L'accessibilité du logement locatif à Ottawa a crû sans interruption au cours des 12 années pendant lesquelles la SCHL a compilé l'indicateur de l'abordabilité des logements locatifs.

cdubé@ledroit.com