Travaux publics Canada a annulé l'appel d'offres lancé le printemps dernier pour la construction-location d'un édifice de 40 000 m2 en plein coeur du centre-ville.
Les trois soumissionnaires — Brocollini, Multivesco et le groupe Westcliff — ont été avisés que les propositions reçues ne sont pas conformes.
« Pour assurer un processus ouvert, équitable et transparent, TPSGC relancera le processus de demande de qualification, à une date qui reste à être fixée », a dit Lucie Brosseau, porte-parole du ministère.
Travaux Publics n'a pas précisé si la location de l'édifice du centre-ville, d'une durée de 25 ans, débutera comme prévu le 1er septembre 2011.
Selon nos sources, le groupe Brocollini avait pris une longueur d'avance dans la course à cet important contrat. Le promoteur propose la construction d'un édifice de 12 étages, au coin de la promenade du Portage et de la rue Eddy.
Une source municipale laisse entendre que le processus a dérapé à la suite de frictions entre les promoteurs.
Le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait suscité beaucoup d'espoir, en 2007, en promettant de déménager 6200 fonctionnaires à Gatineau.
Devant la Chambre de commerce de Gatineau, Lawrence Cannon, flanqué de son collègue des Travaux publics, Michael Fortier, avait promis d'établir 25 % des bureaux fédéraux à Gatineau.
« Nous allons livrer ce que nous avions promis de livrer », a dit une porte-parole du ministre Cannon, hier.
Un autre appel d'offres, pour la construction d'un édifice à bureau de 35 000 m2 sur le boulevard de la Carrière, est en voie d'être complété. Le terrain, situé à côté du Canadian Tire, appartient au gouvernement fédéral.
Les retards inquiètent le maire de Gatineau, Marc Bureau. La Ville compte sur l'arrivée des centaines de nouveaux fonctionnaires pour repeupler et stimuler la revitalisation du centre-ville.
« Je suis d'autant plus déçu qu'en juillet dernier, le fédéral nous avait demandé d'approuver rapidement les projets et nous avions dû mobiliser beaucoup de monde pour y arriver », a dit M. Bureau.
« Mais j'ai parlé à M. Cannon lors de la récente campagne électorale fédérale et il m'a assuré qu'il n'y avait rien à craindre.