Des preuves présentées sur écrans vidéos

Début, hier, de l'enquête sur remise en liberté des neuf accusés toujours en détention à la suite de la vaste razzia policière effectuée en novembre dernier dans la capitale fédérale et qui a permis l'arrestation de 51 personnes présumément reliées à un réseau de trafic de drogue, dont 21 de la région.


Les neuf accusés de l'opération policière Croisière sont représentés par neuf avocats différents tandis que le ministère public a affecté deux procureurs, dont le responsable du dossier, Me Sylvain Petitclerc.

 



Les neuf prévenus qui, disons-le, sont entassés comme des sardines dans le box des accusés, sont encadrés par cinq agents correctionnels alors que deux constables spéciaux (Mont-Laurier et Montréal) sont venus prêter main forte à leurs collègues en poste à Gatineau.

Une dizaine d'enquêteurs de la Sûreté du Québec et quelques-uns de Gatineau sont également placés dans les premières rangées.

À l'entrée de la salle, les personnes désireuses d'assister à l'audience doivent obligatoirement passer au détecteur de métal et montrer patte blanche.

Plein de télés



Côté logistique, les neuf accusés ont devant eux un écran télé de 32 pouces alors que quatre écrans d'ordinateur ont été mis à la disposition des neuf avocats.

Le juge Raymond Séguin a son écran particulier. Du côté de la Couronne, les deux procureurs ont leur moniteur alors que d'autres moniteurs ont été placés sur une table où travaillent des policiers chargés de présenter la preuve recueillie.

Le représentant du ministère public prévoit de ne faire entendre qu'un seul témoin, l'enquêteur Benoit Dubé de la section des enquêtes sur le crime organisé de la SQ.

Une bonne partie de la preuve qui sera présentée au juge Séguin provient de l'écoute électronique et de la filature exercées par les enquêteurs tout au long de l'opération débutée en 2006

Selon les informations obtenues, plusieurs transactions de drogue impliquant d'importantes quantités de cocaïne, auraient ainsi été captées sur vidéo.

Le réseau, qui serait relié aux Hells Angels, importait ainsi plusieurs centaines de kilos de cocaïne par an à partir du Mexique. La drogue passait par la cote ouest américaine, transitait à Vancouver et arrivait à Montréal par voiture.



Parmi les neuf accusés toujours en détention figurent ceux que l'on avance être les trois des têtes dirigeantes du réseau, soit le propriétaire du restaurant Giovanni rue Preston à Ottawa, Nino Polastrini, 42 ans, Michel Lecompte, 42 ans de Gatineau et Roke Vaillant, 39 ans de Woodland, près de Peterborough.

Une ordonnance demandée par un des avocats en défense interdit de dévoiler la preuve présentée devant le tribunal.

rbouchard@ledroit.com